La SAMIR entre atermoiements et dérobades d’Al Amoudi

L’avenir de la SAMIR ne cesse de s’enfoncer dans l’opacité. En cause, les tergiversations de l’actionnaire majoritaire, le milliardaire saoudien Cheikh Mohamed Al Amoudi sur la recapitalisation de la raffinerie, au moment où la Coordination de soutien aux salariés s’apprête à organiser, samedi 28 novembre, une marche à Mohammedia.

la-samirAlors que les salariés sont en arrêt du travail depuis début août, la Coordination exige une solution au blocage. Une situation où le gouvernement Benkirane et le milliardaire saoudien campent chacun sur sa position.

Al Amoudi est redevable de plus de 30 milliards de DH en dettes bancaires et en impayés à l’administration de la douane marocaine que l’exécutif refuse d’éponger.

Pourtant, l’homme d’affaires saoudien s’était engagé à verser 6,7 milliards de DH. C’était lors de la dernière session, à la mi-octobre, du conseil d’administration de la société, dont le capital est détenu à 67 % par le holding saoudien Corral.

Le groupe saoudien avait convenu de l’augmentation de capital afin de renflouer la société en grave difficulté financière avant de se rétracter. Ainsi, en refusant d’honorer ses engagements, Al Amoudi signe l’acte de décès de l’unique unité de raffinage de pétrole au Maroc.

Toutefois, si le marché marocain continue d’être alimenté normalement en produits pétroliers importés, la situation est différente pour les salariés. Elle devient de plus en plus intenable pour les quelque 950 employés qui en sont bientôt à leur quatrième mois d’arrêt de travail.