Partis politiques : sauront-ils être à la hauteur ?

Le cadre juridique se met progressivement en place et les choses se précisent pour les partis politiques. Nouvelle constitution, projet de loi organique qui détermine les règles relatives à la constitution et aux activités des partis, aux critères d’octroi du soutien financier de l’Etat, ainsi qu’aux modalités de contrôle de leur financement. Les partis politiques seront désormais confrontés à leur responsabilité. Une question se pose alors: Sauront-ils être à la hauteur des attentes ?             Certes la tâche n’est pas simple, d’autant plus que Les attributions des partis ont été élargies. Ainsi, conformément à l’article 7 de la nouvelle constitution, les partis politiques œuvrent à l’encadrement et à la formation politique des citoyens, à la promotion de leur participation à la vie nationale et à la gestion des affaires publiques.Ainsi, ces derniers, devront regagner l’intérêt et surtout la confiance des électeurs, et les impliquer dans la vie politique. De ce fait, une réforme interne des partis politiques s’avère indispensable : ces derniers devront revoir leurs organisations ainsi que leurs modes et outils de travail.Un autre défi réside dans la capacité des partis à intégrer une nouvelle élite. Autrement dit, la capacité de ces derniers à inclure davantage de jeunes et de femmes. Cette tâche sera probablement la plus dure en raison de la réticence dont font généralement preuve les formations politiques quand il s’agit de renouveler leurs bases. Certains partis auraient même commencé à aborder la question en annonçant d’emblée qu’il était presque impossible de rompre avec le passé. Cela dit, comme le font remarquer à juste titre certains observateurs de la scène politique, étant donné le processus de transition démocratique dans lequel le Maroc s’est lancé, il est quasi impensable de faire l’impasse sur les changements à opérer au niveau des bases des partis. Ainsi, certains dirigeants cèderont leurs places de leur propre chef, d’autre le feront sous le coup de la contrainte. Dans tous les cas de figure, le changement parait inévitable.La bale est désormais dans le camp des partis. Une réforme de la classe politique est un la condition sine qua non à la réhabilitation de l’action partisane. La nécessité de se conformer aux nouvelles dispositions du texte constitutionnel ainsi qu’au projet de loi organique sur les partis est un impératif. Faute de quoi, il est difficile d’imaginer comment il serait possible de faire vivre la nouvelle constitution.

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