C’est devant un rassemblement sans précédent de dirigeants africains et indiens que le roi Mohammed VI a plaidé, jeudi à New Delhi, en faveur d’un partenariat pour l’avenir entre l’Inde et les pays africains, un plaidoyer d’autant plus crédible que le souverain s’est illustré au cours des dernières années comme un grand défenseur de la coopération interafricaine.
« Nous avons déjà demandé à l’Afrique de faire confiance à l’Afrique. Aujourd’hui, de cette tribune, Nous invitons les pays du Sud à témoigner leur confiance aux pays du Sud et à investir leurs richesses et leurs potentialités pour servir les progrès partagés de leurs peuples en vue de rattraper les pays émergents », a plaidé le souverain à l’ouverture du 3ème Sommet du Forum Inde-Afrique 2015.
De fait, en tant qu’acteur économique important en Afrique, parallèlement à son solide partenariat commercial avec l’Inde, le Maroc est bien placé pour servir de plateforme de coopération dynamique et solidaire entre le Continent et le géant asiatique.
Car, en l’espace de quelques années seulement, le royaume est devenu en effet le premier investisseur africain en Afrique de l’Ouest et le deuxième à l’échelle du continent. Dans le secteur de la banque, les télécommunications, l’assurance, le transport aérien, les ports, les entreprises marocaines sont présentes dans de nombreux pays africains, confirmant l’enracinement africain du royaume.
En se positionnant comme porte d’entrée des investissements étrangers vers le Continent, le Maroc offre un avantage considérable aux opérateurs indiens à la recherche de partenariats économiques et commerciaux en Afrique. Ceci est d’autant plus vrai que l’Inde est l’un des partenaires majeurs du Maroc, en particulier dans le secteur des phosphates et produits dérivés.
Le souverain a, d’autre part, loué la particularité qui caractérise la politique étrangère de l’Inde, et qui se distingue par « la pondération, la responsabilité et le respect de la légalité internationale et de l’intégrité territoriale des Etats, ainsi que la défense des intérêts et des justes causes des pays en développement ».
Dans ce sens, le roi Mohammed VI a exprimé sa « considération pour la position constructive de la République de l’Inde concernant l’affaire du Sahara marocain, et pour son soutien au processus onusien dédié au règlement de ce conflit artificiel. En même temps que nous déplorons le fait que certains pays ont été incapables d’évoluer, étant donné qu’ils continuent à ressasser des discours et des thèses dépassés et vieux de plus de 40 ans ».