Le divorce au sein de l’USFP quasi-consommé

Le divorce longtemps mijoté entre les deux courants rivaux au sein de l’Union socialiste des Forces Populaires (USFP), sera annoncé, sauf empêchement de dernière minute, ce samedi 21 février à Casablanca.

usfp-usccissionAprès un bras de fer qui a duré plus de deux années, entre le courant réformiste «Démocratie et ouverture» du défunt Ahmed Zaidi et les partisans de Driss Lachgar, l’actuel patron incontesté du parti de la Rose, tout semble être fin-prêt pour l’annonce du baptême de feu d’un nouveau-né de la famille socialiste.

Les partisans du courant «Ouverture et démocratie» avaient à choisir entre la création d’un nouveau parti d’obédience sociale-démocrate ou de rallier l’Union nationale des forces populaire (UNFP), l’ancêtre de l’USFP fondé en 1959 par le défunt Mehdi Ben Barka, mais c’est la première option qui a été retenue.

Les dissidents de l’USFP ont multiplié les réunions, depuis la disparition subite de feu Ahmed Zaidi, pour apporter les dernières touches à leur projet. Pour l’instant, aucune information n’a filtré sur l’identité de celle ou celui qui va être désigné à la tête du Secrétariat général du nouveau parti politique.

Selon les rumeurs qui circulent, Mohamed Réda Chami qui était candidat favori à ce poste, aurait décliné l’offre, en refusant de présenter sa démission de la Chambre des représentants pour préserver son « engagement moral » avec les électeurs de sa circonscription à Fès.

En attendant de trouver le candidat au profile requis, c’est Mohamed Karam, un ancien député de l’USFP, qui aurait été désigné pour à assumer la fonction de coordinateur national.

L’autre détail qui attend toujours d’être réglé d’ici samedi, par le secrétariat national du courant, est celui de l’appellation devant être attribuée au nouveau-né. Les noms qui circulent le plus sont «le parti socialiste pour la démocratie et l’ouverture » et «l’Union socialiste démocratique».

En attendant la grande messe du 21 février, les préparatifs vont bon train pour finaliser ces détails. D’ailleurs, le secrétariat national du courant «Démocratie et ouverture» avait chargé Abdelhadi Khairate de mener les concertations aussi bien avec les ittihadis farouchement opposés à Driss Lachgar, qu’avec les leaders des autres partis politiques de la «famille ittihadie» constituée du parti du Congrès national Ittihadi (CNI), du parti socialiste unifié (PSU) et du parti de l’avant-garde démocratique et socialiste PADS.

Une fois officiellement crée, le nouveau parti socialiste n’aura plus que six mois, pour préparer sa campagne électorale et désigner ses futurs candidats aux prochaines élections communales et régionales prévues à partir de septembre 2015.