Quoi qu’en disent quelques fendeurs grincheux, le Forum mondial des droits de l’Homme de Marrakech a été un moment fort de consécration internationale pour le Maroc et, surtout, pour les réformes mises en œuvre tout au long des quinze dernières années.
Confier au Maroc l’organisation de la grand-messe mondiale des droits humains dans sa deuxième édition, juste après le Brésil, n’est pas une décision due au hasard. Une reconnaissance qui a été particulièrement soulignée par l’ancienne Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme. Pour la sud-africaine Navi Pillay, l’organisation d’un tel « événement d’envergure » qui a regroupé des milliers d’experts internationaux et de défenseurs des droits humains venant des quatre coins du monde, témoigne d’une chose essentielle : leur confiance dans le Maroc.
Bien sûr, il y a eu les protestations de quelques militants d’associations qui s’estiment brimés par les autorités. Mais, là encore, le fait qu’ils aient manifesté librement sans être inquiétés, est la preuve que le respect de la diversité et de la différence de vues, est une réalité concrète dans le Maroc d’aujourd’hui.
Le message royal au Forum a été éloquent pour souligner l’universalité de droits humains et la maturité de l’Afrique pour contribuer à l’enrichissement des normes internationales en la matière. Un constat salué par Driss El Yazami, le président du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), qui estime que cette universalité doit désormais être « aux couleurs de tous les pays du monde, de toutes les cultures ».
Finalement, la leçon à tirer de la décision de la communauté internationale des défenseurs des droits de l’homme de ce réunir au Maroc, tient peut être plus à l’avenir qu’au passé. Si des étapes réelles, bien qu’incomplètes, ont été franchies dans le renforcement des droits humains, c’est l’espoir de réformes à venir, plus profondes et irréversibles, que le Forum mondial de Marrakech laisse comme message essentiel et durable.