La presse électronique marocaine quitte l’informel

La presse électronique marocaine a fini par faire entendre sa voix et pourra bientôt sortir de l’informel et se placer au même pied d’égalité avec la vieille presse écrite.

presse-digitaleLe nouveau code devant régir la presse et l’édition reconnait désormais les supports et les journalistes de la presse digitale, après une âpre bataille qui a duré plus de dix ans pour décrocher une reconnaissance officielle.

Le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi a en effet, dévoilé le 18 octobre dernier à la Maison de la presse à Tanger, les grandes lignes du nouveau code de la presse. Après plusieurs rejets et une multitude de tractations et de retouches, la nouvelle mouture semble apparemment faire l’unanimité parmi les journalistes, les associations et syndicats de la profession.

Les nouveautés de cette version, résident dans la reconnaissance officielle de la presse digitale et la suppression des peines privatives de liberté pour les hommes de la profession et leur remplacement par des amendes.

La nouvelle règlementation est venue faire un peu d’ordre dans le monde virtuel de la presse électronique en lui attribuant un statut officiel qui la fera sortir du monde de l’informel, voire de l’anarchie dans laquelle évoluait jusqu’à cette date, le secteur.

Le projet de loi n° 13 88 définit dans l’un de ses chapitres, le cadre légal du travail de la presse électronique au niveau du rédactionnel, du contenu, de la publicité, de la modération et interactions des visiteurs (commentaires) etc. Presse écrite et électronique seront désormais soumises aux mêmes droits, obligations et éthique. Les journaux électroniques seront eux aussi dans l’obligation de publier les données statistiques relatives à leur audience, une pratique qui a été toujours maintenue confidentielle.

Pour éviter de nouveaux rejets de son projet de texte, Khalfi a associé à l’élaboration de sa dernière mouture, le Syndicat national de la presse marocaine(SNPM), la Fédération des éditeurs de journaux (FMEJ) et le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), dont les suggestions et remarques ont été prises en considération.