Garcia-Margallo : une visite tout en symboles

margalooLa visite éclair du chef de la diplomatie espagnole lundi au Maroc ne préjuge pas de la densité des sujets abordés à Rabat et qui vont du partenariat bilatéral aux questions de sécurité, de migration clandestine, en passant par la criminalité transfrontalière et l’instabilité dans la zone maghrébine et sahélo-saharienne.
Autant de sujets que José Manuel Garcia-Margallo a évoqué à la fois avec le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et son homologue Salahedine Mezouar. Ce dernier a insisté, lors d’un point de presse conjoint avec le ministre espagnol des affaires étrangères, sur l’importance de la coopération entre l’Espagne et le Maroc. Avec des échanges bilatéraux de plus de 7,5 milliards d’euros, largement en faveur du pays ibérique, l’Espagne s’est placée au premier rang des fournisseurs du Maroc en 2013 et à la 2ème place parmi ses clients, juste derrière la France. Le document de partenariat signé à cette occasion illustre la volonté, de part et d’autre, d’inscrire cette relation dans la durée. Ainsi un montant de 150 millions d’euros, dont 100 millions remboursables, a été mobilisé pour la réalisation du programme de coopération bilatérale sur les années 2014-2016.
Les deux ministres ont également insisté sur l’importance de la dimension africaine » dans la coopération maroco-espagnole. L’objectif est de stimuler les investissements et les échanges entre les pays africains dans le cadre d’une dynamique triangulaire qui contribue à la stabilité et à la croissance économique sur le Continent. Le chef de la diplomatie espagnole a confirmé ces propos par la volonté de Madrid de jouer « un rôle actif en Afrique, en général et au Maroc, en particulier ».
Enfin, le prompt voyage du chef de la diplomatie espagnol est à mettre aussi en relation avec les préparatifs de la visite du nouveau roi d’Espagne Felipe VI au Maroc. La visite aura lieu durant l’été et ce sera l’une des premières, sinon la première du souverain ibérique à l’étranger, après son intronisation suite à l’abdication de son père le roi Juan Carlos.