Le plus grand parc éolien d’Afrique déjà opérationnel à Tarfaya

L’exploitation des énergies renouvelables prend sa vitesse de croisière au Maroc qui entre ainsi de plain pied dans le monde des énergies renouvelables (éolien et solaire).
Les unités de production d’énergie éolienne lancées par Nareva, filiale SNI, produisent déjà leurs premiers kilowatts au sud dur Royaume.
Les quatre parcs éoliens installés dans les localités d’Akhfennir, Foum El Oued, Haouma et Tarfaya sont entrés en production. Leur capacité de production est estimée à plus de 500 mégawatts.
Pour le cas de la station d’Akhfennir qui tourne déjà à plein régime avec une soixantaine de turbines d’une capacité de production de 100 MW, Nareva compte y injecter à termes, une enveloppe de 1,6 milliards de DH pour doubler sa capacité de production.
La localité de Foum el Oued, près de Laâyoune, dispose d’un parc similaire et d’autres projets pourraient voir le jour dans les provinces sud limitrophes de l’Océan.
Le grand parc éolien de Tarfaya (nord de Laâyoune), deviendra le plus grand parc du genre en Afrique en octobre prochain, date de mise en service de ses 131 turbines d’une puissance globale de 301,3 MW. Il détrônera ainsi celui d’Ashegodae en Ethiopie, qui compte 84 turbines seulement et produit jusqu’à 120 MW.
Le projet de Tarfaya, dont le coût s’élève à 5 milliards de DH, avait été lancé fin 2012 et, à ce jour, 88 des 131 turbines ont été montées, dont 44 turbines sont déjà raccordées au réseau national et ont livré leurs premiers kilowatts le 3 avril dernier, a précisé mardi Mohammed Sebti, le directeur du pôle énergie de Nareva, société marocaine en charge du projet en joint-venture avec les Français de GDF-Suez.
Grâce à son entrée de plain pied dans le monde des énergies renouvelables, le Maroc devrait couvrir, d’ici à 2020, 42% de ses besoins en énergie électrique avec une production combinée (solaire et éolien) estimée à 4.000 MW.
Si dans les régions côtières du sud du pays l’option éolienne a été retenu au profit des vents de l’Océan Atlantique, dans les zones de l’intérieur fortement ensoleillées, c’est plutôt le solaire qui est en vogue. C’est le cas de Ouarzazate qui a vu le lancement, l’année dernière, des travaux du premier parc solaire géant dans le Royaume.