Sahara: Un séminaire à Dakar appelle l’UA à suspendre la « rasd » en tant qu’entité non-étatique

Des experts, personnalités politiques, membres de think tanks, universitaires et membres de la société civile ouest-africaine ont appelé, à Dakar, à rectifier l’aberration juridique et l’anomalie historique qu’est l’admission de la « rasd » au sein de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) puis son maintien dans l’Union Africaine (UA), en engageant sa suspension, dans les plus brefs délais, des rangs de l’organisation continentale.

Les participants au séminaire organisé, mercredi, par le think tank sénégalais IPS, sous le thème « Penser la Question du Sahara et promouvoir des solutions innovantes », ont examiné l’opportunité de réhabiliter l’Union Africaine (UA) en gelant la présence en son sein de la « rasd », une entité non-étatique séparatiste.

Ils ont également souligné la nécessité de mettre fin au différend régional autour du Sahara marocain qui constitue, selon eux, un obstacle à l’intégration socio-économique du continent et un blocage à la pacification de l’espace sahélo-saharien.

Il faut « repenser le problème du Sahara pour permettre à l’Union Africaine de se réhabiliter et de sortir de cette situation qui dure depuis près de 50 ans et qu’elle a héritée de l’OUA », a déclaré le Général El Hadji Alioune Samba, officier et diplomate, appelant l’Algérie à s’engager pour le règlement définitif de ce conflit artificiel dont la solution profitera à tout le continent.

Pour le président du Mouvement pour un Sénégal Emergent (MOUSEM), Moubarack Lo, l’Union Africaine se doit impérativement de soutenir le plan d’autonomie dans les provinces du sud du Maroc.

Yoro Dia, politologue, président de l’association des anciens diplômés sénégalais de l’ENA, a rappelé que la plupart des Etats qui avaient reconnu la rasd l’ont fait sous l’influence de l’idéologie de l’époque.

L’Organisation de l’unité africaine (OUA), prédécesseur de l’UA, a commis l’erreur d’intégrer en son sein une entité qui n’a pas les critères d’un Etat, a-t-il souligné.

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