Genève: Premier sommet Biden-Poutine sur fond de tensions russo-américaines

Le président américain, Joe Biden, et son homologue russe, Vladimir Poutine, ont entamé mercredi à Genève leur premier sommet sur fond de tensions et de divergences croissantes autour de plusieurs questions sensibles entre les deux grandes puissances.

Joe Biden était arrivé mardi soir à Genève en provenance de Bruxelles, où il avait participé à un sommet de l’OTAN pour redonner force aux relations transatlantiques, ainsi qu’à une réunion avec les présidents des institutions de l’Union européenne. Vladimir Poutine est arrivé lui à Genève mercredi peu avant 12h30.

Les pourparlers devraient durer de quatre à cinq heures et «il y aura des pauses mais pas de repas», a affirmé un haut fonctionnaire américain, cité par des médias. A l’issue de cette rencontre, les deux présidents tiendront une conférence de presse, séparément.

La même source a précisé que «la question du contrôle des armements» serait évoquée, notant que «les deux présidents vont tenter de répondre à travers ces pourparlers de ce qui viendra après le traité New START qui expire en 2026».

Les Etats-Unis et la Russie possèdent en effet plus de 90% des arsenaux nucléaires mondiaux. L’espoir, à Genève, est que les deux présidents décident d’entamer des pourparlers sur la stabilité stratégique de telles armes. Ils ont déjà décidé en début d’année de maintenir in extremis en vigueur le nouveau traité Start de réduction des armes stratégiques jusqu’en 2026.

Joe Biden et Vladimir Poutine évoqueront aussi le sujet de la cybersécurité. Les accusations américaines d’interférence russe lors de la présidentielle américaine de 2016, ainsi que le piratage récent d’un pipeline et de la multinationale de la viande JBS, font de la cybersécurité un sujet de grande importance pour les deux pays.

Dans une interview diffusée lundi par la chaîne NBC, Vladimir Poutine a jugé «grotesque» de croire que la Russie mène une guerre informatique contre les Etats-Unis.

Les divergences autour de l’Ukraine, les accusations réciproques d’ingérences politiques, l’interception d’un avion au-dessus de l’espace aérien biélorusse, et la crise en Syrie sont autant de sujets qui seront aussi au menu du Sommet.

Au sujet des résultats de ce sommet, l’administration américaine dit « ne pas attendre de résultat immédiat », et assure que le président Biden insistera sur les « priorités nationales » américaines.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a affirmé pour sa part, que Moscou n’avait « aucune illusion » sur la rencontre et espérait, au mieux, des avancées sur les questions de « stabilité stratégique ».

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