Textile: recherche stratégie désespérément

Les choses se précisent pour l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (Amith). La ligne de conduite est désormais connue : attirer un maximum de donneurs d’ordre. L’argument de vente aussi : un marché potentiel d’un milliard de consommateurs africains auquel le Maroc donnerait accès. En effet, ils emblerait que l’argument historique, la compétitivité-prix, à elle seule, ne suffit plus!Plus question de continuer à mettre la focale sur les coûts de la main d’œuvre pour séduire les investisseurs. Désormais ce sont « les possibilités offertes par le Maroc » qui seront mises en avant. Celles-ci se traduisent par la capacité du Maroc à faire bénéficier les donneurs d’ordre, accords préférentiels et accords de libre-échange à l’appui, d’un accès privilégié à un marché d’un milliard de consommateurs.Toujours est-il que la réussite de cette nouvelle approche reste, selon l’Amith, intimement liée à la valorisation de l’offre globale marocaine. Des missions de prospection à l’étranger ont à cet effet été conjointement menées par l’Amith, le ministère du commerce extérieur et le ministère du commerce, de l’industrie et des nouvelles technologies.Cette démarche aurait déjà commencé à porter ses fruits. A en croire le président de l’Amith, Mostafa Sajid, des contrats avec des donneurs d’ordre italiens et chinois, seraient en voie de concrétisation. La finalisation de ces contrats devrait avoir une incidence directe sur la compétitivité du Maroc qui se verrait renforcée. Ceci est d’autant plus valable, que le textile marocain a été marqué par une stagnation du volume de ses exportations durant la dernière décennie.De plus, cette stratégie devrait également permettre un transfert de compétences et de savoir faire dans le domaine industriel et devrait faciliter les rapports de coopération en matière de formation et d’apprentissage.Par ailleurs, un programme visant à former 20 000 ouvriers qualifiés à été mis en place, par l’Amith et l’OFPPT, pour répondre aux besoins du secteur en main d’œuvre. Et une opération de recrutement a été entamée, débouchant jusqu’à présent sur 5500 recrutements.