Le PPS de Nabil Benabdellah dans une mauvaise posture

benabdellahLe Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) de Nabil Benabdellah risque de payer cher d’être resté fidèle à son alliance avec le parti islamiste du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane.
Benabdellah s’attendait à tout sauf à être froidement lâché par le Mouvement Populaire de Mohand Laenser un des trois membres restants de la coalition gouvernementale.
Alors que Benkirane vient tout juste d’achever ce jeudi, ses consultations avec les leaders des principales formations de l’opposition en recevant le secrétaire général de l’Union Constitutionnelle, Mohamed Abied après ceux du RNI, du PAM et de l’USFP, le groupe parlementaire du PPS a perdu une importante bataille à l’hémicycle. Il voulait valider un projet crucial pour sa présence à la Chambre des Représentants en proposant la modification de son règlement intérieur. Le groupe du Progrès démocratique a tenté vainement de convaincre la commission chargée de la révision du règlement intérieur de la Chambre basse de ramener le seuil minimum exigé des partis politiques pour former leur groupe parlementaire, de 20 à 18 députés.
Mais au grand étonnement du PPS sa proposition a buté contre le refus des députés du MP et ceux de son ex-allié istiqlalien.
Pour Nabil Benabdellah, le PPS « est visé en raison de ses positions et ses alliances (avec le PJD) qui dérangent certaines parties ».
Les députés progressistes qui prenaient part à cette réunion dans la nuit de mardi à mercredi, ont du claquer la porte au nez des membres de la Commission parlementaire en signe de protestation contre le désengagement du groupe du MP, qu’ils accusent d’avoir violé les compromis et les règles de solidarité convenues entre les membres de la majorité.
Déjà les consultations du chef de gouvernement avec les partis de l’opposition pour la formation d’une nouvelle majorité après le retrait du Parti de l’Istiqlal ne se présentent pas sous de bons augures en raison des exigences du RNI de Salaheddine Mezouar, voila que la situation du PPS qui a été largué par le MP, vienne compliquer davantage l’actuel paysage politique. Ces complications pourraient conduire inéluctablement à des élections anticipées avec tout ce que cela implique en termes de perte de temps et d’argent.