Financement libyen: Nicolas Sarkozy mis en examen pour « association de malfaiteurs »

L’ancien président français, Nicolas Sarkozy, a été mis en examen vendredi pour « association de malfaiteurs » dans l’enquête judiciaire sur les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, une première en France pour un président de la République.

En juin 2019, l’ex-chef de l’État français avait assuré, lors de son interrogatoire, être « totalement innocent dans cette affaire », dénonçant un « complot » avant de refuser de répondre aux questions des magistrats instructeurs.
Ces derniers enquêtent sur des versements en liquide en provenance du régime de Kadhafi qui auraient été réalisés par le biais de l’un des anciens collaborateurs de l’ex-chef d’État, Thierry Gaubert, mis en examen le 31 janvier pour « association de malfaiteurs ».

Il y a moins d’un mois, la cour d’appel de Paris a validé ce dossier dans lequel Sarkozy a déjà été mis en examen en mars 2018 pour « corruption passive », « recel de détournement de fonds publics » et « financement illégal de campagne ». Il est également placé sous contrôle judiciaire.

L’ancien président doit également être jugé du 17 mars au 15 avril 2021 pour le financement illégal de la campagne présidentielle de 2012, dans le cadre de l’affaire Bygmalion. Il lui est reproché le dépassement du plafond de dépenses de campagne.