Algérie: Le journaliste Khaled Drareni condamné à 2 ans de prison ferme

Le journaliste algérien Khaled Drareni a été condamné, mardi, à deux ans de prison en appel, une lourde condamnation qui a « choqué » Me Nourredine Benissad, membre du collectif de défense du journaliste et président de la Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme (LADDH).

Deux coaccusés de Khaled Drareni, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche, deux figures du mouvement de contestation anti-régime (Hirak), ont écopé dans le cadre de la même affaire, chacun de quatre mois de prison ferme et un an de prison avec sursis.

Dans un tweet, le frère du journaliste, Chekib Drareni, s’est dit « écœuré, choqué et déçu de la décision de la Cour qui renforce encore une fois l’injustice en Algérie ».

Au début du procès en appel, il y a une semaine, le procureur avait requis quatre années de prison ferme contre Khaled Drareni, fondateur du site d’information en ligne Casbah Tribune.

Egalement correspondant en Algérie pour la chaîne de télévision française TV5 Monde et pour Reporters sans Frontières (RSF), le journaliste de40 ans a rejeté les accusations portées contre lui. « Je n’ai fait que mon métier de journaliste. Je suis là parce que j’ai couvert le hirak en toute indépendance », a plaidé Khaled Drareni.

Selon des organisations de défense des droits humains, des dizaines de personnes sont toujours arrêtées dans le cadre du mouvement de protestation.

Sur le plan international, le Haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère et la sécurité, Josep Borrell avait exprimé la préoccupation de l’UE au sujet de la détérioration de la situation des droits de l’Homme en Algérie, matérialisée notamment par la détention arbitraire des militants du Hirak, des voix dissidentes et des opposants au régime.