Selon le ministère de la modernisation des secteurs publics, 6200 fonctionnaires supplémentaires bénéficieront du passage de 28 à 33 % dans le quota des promotions internes. Cette augmentation du quota se fera en deux temps : après un passage de 28% à 30% en janvier 2011, le quota sera à nouveau relevé à 33% en janvier 2012.
Ainsi, à l’issue de la première année d’application du nouveau quota, 3100 agents de l’Etat supplémentaires seront promus, et 3100 autres le seront à l’issue de la deuxième année, soit en 2012. Ces 6200 promotions internes viendront s’ajouter aux 40 000 qui ont lieu chaque année.
Autrement dit, 43100 fonctionnaires bénéficieront de la promotion cette année, et 46200 en 2012. Ces nouvelles dispositions auront un impact financier certain. A partir de 2012, l’état devra débourser annuellement un montant supplémentaire de 300 millions de dirhams. Au moment où le nouveau délai d’attente de 4 ans pour la promotion interne devra coûter 1,12 milliard de dirhams. Cela dit, au regard des retards cumulés dans les promotions, le reclassement risque d’être compliqué.
Certes avec un délai d’attente fixé à 4 ans, la promotion devrait se faire dans de meilleures conditions que par le passé. Néanmoins, comme le font rappeler certaines centrales syndicales, les retards dans les promotions ne peuvent être totalement supprimés puisque la promotion ne concernera que 30% puis 33% des fonctionnaires éligibles. Ce qui ne va pas sans impact sur les fonctionnaires qui ne font pas partie du quota. Ces derniers peuvent, en effet, attendre jusqu’à 14 ans pour être promus. La proposition faite par certains syndicats de mettre en place des promotions exceptionnelles, pourrait permettre de rattraper, du moins en partie, les retards cumulés avec les années. Encore faut-il que cette solution soit étudiée calmement et, surtout, qu’elle soit réalisable.
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