Déficit hydrique: Les barrages à 45% de leur capacité

La faiblesse des précipitations cette année a engendré un déficit de 66% des apports en eau dans les barrages par rapport à la moyenne annuelle, a indiqué le ministre de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, Abdelkader Amara.

Ainsi, le volume des réserves en eau dans les barrages a atteint environ 7,5 milliards de mètres cubes, soit un taux de remplissage d’environ 45%, contre près de 54% l’année dernière, a précisé le ministre qui intervenait mardi à la Chambre des conseillers.

De même, la faiblesse des précipitations depuis l’année 2015 s’est répercutée négativement sur les réserves des barrages et les eaux souterraines.

Sur la base de cette situation, a ajouté le ministre , SM le Roi Mohammed VI a donné ses Hautes Instructions pour mettre en place un programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027.

Ce programme s’articulera autour de cinq axes: amélioration de l’offre hydrique, gestion de la demande et valorisation de l’eau, renforcement de l’approvisionnement en eau potable en milieu rural, réutilisation des eaux usées traitées, communication et sensibilisation.

Le coût de ce programme est estimé à 115 milliards de dirhams, dont 61 MMDH seront consacrés à l’offre hydrique et à la mobilisation des eaux de surface, principalement par le biais des barrages, mais aussi par le dessalement des eaux de mer.

Un montant de 27 MMDH sera consacré à l’approvisionnement du monde rural, ainsi qu’au raccordement de tous les centres et douars à des systèmes de distribution d’eau, a-t-il assuré.

Le coût prévu du Plan national de l’Eau, estimé à 383 MMDH sur les trente prochaines années, permettra de développer une offre hydrique de quelque 4.5 milliards de mètres cubes et d’économiser au moins 2.5 milliards de mètres cubes dans le secteur agricole, selon Abdelkader Amara.

Ce plan, destiné à répondre au problème de la sécheresse, comporte la construction de 50 grands barrages pour atteindre une capacité de stockage de 32 milliards de mètres cubes au lieu de 18,7 milliards actuellement.