Finance: le salut par les banques islamiques

Finance le salut par les banques islamiquesLes banques islamiques représentent-elles la solution pour renflouer un système bancaire marocain essoufflé ? Au vu de la situation de sous-liquidité persistante dans laquelle se trouvent les banques, il serait pertinent de ne pas trop tarder à s’ouvrir sur ce système qui promet d’apporter de l’air frais à une activité économique atone.
Le ministre islamiste Najib Boulif est, en tout cas, entièrement acquis à la cause. Pour le ministre délégué des Affaires générales et de la gouvernance, les finances participatives islamiques représentent la réponse adéquate à de nombreux problèmes économiques. Surtout que les finances islamiques s’adossent aux énormes fonds des pays du Golfe. Cela pourrait représenter le remède pour l’économie marocaine, en manque d’investissements lourds capables de porter la croissance annuelle à un niveau soutenu. Après plusieurs mois de débats sur le sujet, la visite au Maroc du président du CA de la Faisal Islamic Bank rend les choses plus concrètes. Le prince Mohamed Al-Faisal Al-Saoud a évoqué la possibilité de création au Maroc d’une succursale de cette banque qui fonctionne sur les principes de la finance islamique. Un système bancaire qui privilégie les formules participatives plutôt que les intérêts chers aux banques traditionnelles. La Faisal Islamic Bank a l’avantage de disposer d’une longue expérience dans de nombreux pays islamiques. Le président du Conseil d’administration du groupe saoudien a également affiché son intérêt pour intégrer le marché financier marocain.
Il reste à finaliser le volet législatif. Le projet de loi sur la finance islamique est entre les mains du gouvernement. Le texte devrait être soumis au Parlement lors de la session du printemps et l’exécutif espère son entrée en vigueur au début de l’exercice prochain, assure Najib Boulif.