Affaire de la CNSS: Les ministres Ramid et Amekraz sous le feu des critiques

Après avoir enflé dans les réseaux sociaux et la presse, l’affaire de la non-déclaration à la CNSS par les ministres Mustapha Ramid et Mohamed Amekraz, de certains employés de leurs bureaux d’avocats, a atterri chez les parlementaires où elle a provoqué un vif débat.

Pour le député PPS, Rachid Hammouti, le « gouvernement aurait dû ouvrir une enquête en vue d’éclairer l’opinion publique sur ces deux affaires ». Il s’est demandé comment le gouvernement peut exiger des sociétés d’inscrire leurs salariés à la CNSS (la Caisse nationale de sécurité sociale), alors que certains de ses membres ne le font pas, en violation flagrante de la loi.

Mohamed Amekraz, ministre de l’Emploi et de l’Insertion sociale et son collègue au PJD et ministre d’Etat chargé des Droits de l’Homme, Mustapha Ramid, avaient réagi indirectement par le biais de leurs bureaux d’avocat, sans toutefois convaincre ni échapper aux critiques.

Après l’intervention de députés de la majorité, notamment du RNI et de l’USFP, Omar Balafrej, député de la Fédération de la Gauche Démocratique (FGD-opposition) a demandé au ministre de l’Emploi de révéler le nombre de cabinets d’avocats inscrits à la CNSS et le nombre d’employés déclarés, alors que d’autres membres de la Chambre des députés ont descendu en flammes les deux ministres.

Une affaire qui embarrasse fortement le parti à la tête de la majorité gouvernementale, mais l’état-major de la formation islamiste ne s’est pas encore prononcé sur cette question, épineuse non seulement pour les deux ministres concernés, mais aussi pour sa propre image.