De rebondissement en rebondissement l’affaire Comarit-Comanav semble interminable

ComaritLe groupe COMARIT-COMANAV FERRY de la richissime famille Abdelmoula, est de nouveau pris en tenailles par la justice espagnole. Après une saisie conservatoire, la justice espagnole vient de prononcer pour la saisie définitive des biens du groupe, dont quatre bateaux mis à quai à Algésiras et un cinquième à Almeria.
Le patrimoine du patron de la compagnie maritime Comarit-Comanav, de Samir Abdelmoula, est ainsi frappé de nombreuses saisies prononcées par des tribunaux marocains, français et espagnols.
Le député du PJD à Ksar El Kbir et ancien maire de Tanger semble être poursuivi par une hantise depuis qu’il a émigré du Parti Authenticité et Modernité (PAM) pour aller rejoindre les rangs du Parti islamiste Justice et Développement (PJD).
A en croire Mohamed Arrachedi, le représentant de la Fédération internationale des ouvriers du transport ITF) qui a pris la défense des marins délaissés par la compagnie dans les ports français et espagnols, le tribunal espagnol en charge du dossier, n’attend plus que le jugement du tribunal de commerce de Fès pour passer à la liquidation judiciaire. Le groupe a tout intérêt de dédommager sans plus tarder, son personnel et liquider ses arriérés vis-à-vis des sociétés prestataires de services dans les ports français de Sète, et espagnols d’Algésiras et d’Almeria.
Auditionné en décembre 2012 par la BNPJ au sujet d’une opération de trafic de drogue entre le Maroc et l’Espagne à bord de l’un des bateaux de sa compagnie, Samir Abdelmoula est également éclaboussé par une autre affaire de gros calibre.
Il s’agit de l’affaire Tanger Med dans laquelle sont poursuivies six personnes, dont  l’ex-PDG de Comanav, Taoufiq Ibrahimi qui a été décrit par le Ministère public comme «la tête pensante du réseau» accusé d’association de malfaiteurs, de tentative de sabotage d’infrastructures portuaires, de entrave à la liberté de travail et de divulgation du secret professionnel.
Après les plaidoiries de la semaine dernière, la Chambre criminelle chargée des crimes financiers près la Cour d’appel de Rabat devait prononcer ce mercredi son verdict dans cette affaire.
Mis à part les déboires du milliardaire Abdelmoula avec la justice, la disparition de son groupe Comarit-Comanav ferry, transporteur maritime N° 1 au Maroc, risque de créer un grand vide dans les liaisons maritimes entre le Royaume et les ports du vieux continent, surtout pour l’importante communauté marocaine qui réside en Europe. Affaire à suivre.