Quelque 2,5 millions de passagers ont emprunté le train à grande vitesse Al Boraq au cours des dix premiers mois de l’année, a indiqué mercredi à Rabat, le directeur général de l’Office national des chemins de fer (ONCF), Rabie Khlie, qui s’attend à ce que ce chiffre dépasse les 3 millions de voyageurs à fin 2019.
Ce résultat dépasse les prévisions de l’Office en nombre de passagers, a ajouté Mohamed Rabie Khlie, qui s’exprimait lors d’un point de presse à l’occasion du 1er anniversaire de la mise en service d’Al Boraq, précisant que la moyenne quotidienne cette ligne est de 8.250 voyageurs.
Entre janvier et fin octobre 2019, 7.000 trains ont circulé avec un taux d’occupation de 68% en moyenne, à raison de 28 allers et retours par jour, a précisé le DG de l’ONCF, faisant remarquer que le taux de ponctualité avoisine les 97%.
La vente des billets en ligne a atteint 15% au titre de cette première année, avec une anticipation d’achat des billets (au moins une journée à l’avance) de 40%.
Parmi les retombées macro-économiques de la mise en service d’Al Boraq, le responsable de l’ONCF a notamment cité la réduction de la circulation des véhicules de 600.000 voitures par an et 58.400 autocars, permettant d’économiser 200.000 tonnes équivalent carbone sur une année et d’éviter 150 accidents sur la route par an.
En termes de viabilité, Al Boraq a enregistré des performances très satisfaisantes grâce à un financement optimisé, une frugalité de l’investissement, un pricing optimisé en adéquation avec le pouvoir d’achat, et des coûts d’exploitation compétitifs, a ajouté Rabie Khlie, rappelant que le TGV doit sa réussite à un coût au kilomètre « le plus compétitif au monde ».
Al Boraq a également accru l’attractivité économique et touristique de plusieurs villes, particulièrement Tanger qui a vu le nombre de ses nuitées croître à deux chiffres sur la période janvier-août 2018/2019, d’après le DG de l’ONCF.