Bourita au « G20 Compact with Africa »: Le développement de l’Afrique, une « priorité » pour le Maroc

Le développement de l’Afrique constitue une « priorité » dans la politique étrangère du Maroc, a affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, mardi à Berlin, lors du Sommet « G20 Compact with Africa » qui se tient sous la présidence de la Chancelière Allemande, Angela Merkel.

Deux tiers des investissements directs à l’étranger (IDE) du Maroc sont destinés à l’Afrique, ce qui fait du Royaume le 2ème investisseur africain dans le continent et le premier dans la région de l’Afrique de l’Ouest, a précisé le ministre, ajoutant que les exportations marocaines sont passées de 2 à 21 milliards de dirhams (soit 2 fois les 1 milliards d’Euros alloués au Compact).

La politique africaine du Roi Mohammed VI s’appuie sur les partenariats public-privé, autant qu’elle mobilise la coopération intergouvernementale, a ajouté Nasser Bourita, pour qui l’entreprise marocaine (institutions bancaires, groupes immobiliers ou opérateurs téléphoniques), se conçoit comme une entreprise africaine dont la méthode est le partage d’expertise, la démarche est la transparence et la finalité est le co-développement du continent.

« L’intérêt de l’Afrique n’est pas dans l’assistance, mais dans le partenariat d’égal à égal et gagnant-gagnant », a souligné le ministre, ajoutant que l’Afrique, aujourd’hui, a besoin de générer sa propre croissance et, surtout, de la traduire en développement « durable, qui endigue les inégalités structurelles, celles-là mêmes qui génèrent l’instabilité et ré-initient le cercle vicieux de la décroissance ».

« G20 compact with Africa » est une initiative lancée par la chancelière allemande Angela Merkel pendant la présidence de son pays du G20 en 2017 et dotée de 1 milliard d’euros pour soutenir les investissements des petites et moyennes entreprises européennes en Afrique.

Douze pays africains ont adhéré à cette initiative : Maroc, Bénin, Côte d’Ivoire, Égypte, Éthiopie, Ghana, Guinée, Rwanda, Sénégal, Togo, Tunisie et Burkina Faso, outre des organisations internationales, notamment la Banque africaine du développement, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM).

Mardi à Berlin, la chancelière allemande a mis l’accent sur l’amélioration de l’indicateur des investissements en Afrique, ajoutant que l’objectif est d’attirer le secteur privé pour investir dans les pays africains.