Le polisario toujours englué dans le scandale des photos

La colère contre les dirigeants du polisario continue de grandir dans les camps de Tindouf, après le scandale de la publication de photos intimes de la femme de l’opposant emprisonné, Fadel Breika, alors que les chefs du mouvement séparatiste se déchirent sur la manière de gérer cette affaire devenue explosive.

Depuis la publication de ces photos, les protestations ne faiblissent pas contre les chefs du polisario, des manifestants ont même saccagé la voiture du directeur de la TV qu’ils accusent d’être derrière la publication choquante de ces photos.

A l’origine du déchirement entre chefs du polisario, le déaccord sur le pertinence d’une enquête pour déterminer les responsabilités dans la diffusion infâme de photos intimes de Olaya Saâdi, l’épouse de l’opposant Fadel Breika, détenu dans les geôles du polisario depuis juin dernier.

Il y a d’un côté ceux qui insistent pour mener une enquête jusqu’au bout, afin de dévoiler les méthodes sordides de pression et de chantage employées par les sbires du polisario pour faire plier les opposants au mouvement séparatiste dans les camps de Tindouf.

De l’autre côté se retrouvent les gardiens du temple, qui s’opposent mordicus à toute enquête dans ce scandale, estimant que la recherche des responsables derrière la diffusion de ces photos ne ferait qu’alimenter les ressentiments et les dissensions dans les rangs du polisario.

De fait, ce dernier clan craint que les protestations qui secouent les camps de Tindouf ne s’élargissent davantage, au moment où les dirigeants du polisario sont déjà confrontés à d’autres affaires de violations des droits humains et de détournements de l’aide humanitaire.

Sans compter les revers diplomatiques sans précédent subis par le front séparatiste, dont la cause prend eau de toutes parts, alors qu’en face, le soutien international à l’Initiative d’autonomie au Sahara proposée par le Maroc ne cesse de se consolider.