Sahara: Le Conseil de sécurité consacre les tables-rondes en tant que « processus » (Hilale)

Dans la résolution 2494, adoptée mercredi par le Conseil de sécurité de l’ONU sur la question du Sahara marocain, la nouveauté est la consécration des tables-rondes en tant que « processus » dans lequel les quatre protagonistes (Maroc, Algérie, Mauritanie et polisario) sont appelés à s’engager de manière constructive et responsable jusqu’à son aboutissement.

C’est le constat établi par l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations-Unies, Omar Hilale, pour qui « cette consécration vient consolider le momentum positif que les deux tables-rondes de Genève (décembre 2018 et mars 2019) ont créé et dont le Conseil de Sécurité s’est, une fois de plus, félicité ».

La nouvelle résolution conforte les paramètres fondamentaux de la solution politique, qui doit impérativement être politique, réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis. Ceci signifie que le Conseil de Sécurité et l’ONU dans son ensemble, ont définitivement enterré tous les plans désuets, datant d’avant 2007, a ajouté Omar Hilale.

Pour lui, l’insistance du Conseil de sécurité sur le caractère réaliste et pragmatique de la solution politique, conforte la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie, qui est confortée, pour la 13ème année consécutive et considérée comme sérieuse et crédible.

La nouvelle résolution réitère aussi l’appel du Conseil de Sécurité, depuis 2011, pour l’enregistrement des populations des camps de Tindouf. « Tindouf ne peut pas rester une exception. Le pays hôte et le polisario ne peuvent se dérober de cette obligation », a insisté Omar Hilale.

Grâce à internet et aux réseaux sociaux, les violations des droits de l’Homme qui, autrefois passaient sous silence dans les camps de Tindouf, sont aujourd’hui connues de tout le monde.

A cet égard, Omar Hilale a fait part de sa satisfaction que le Secrétaire général de l’ONU ait accordé plusieurs paragraphes à cette question dans son dernier rapport au Conseil de sécurité. En effet, le rapport épingle les dirigeants du polisario pour leurs violations graves et systématiques des droits de l’Homme.

Dans ce document, Antonio Guterres a énuméré les manifestations, les marches et les sit-in qui se sont multipliés dans les camps de Tindouf, d’avril à juin 2019, pour protester contre le blocus et les mesures restrictives de la liberté de circulation et de déplacement, imposés par le polisario.