Le Roi Mohammed VI appelle à un effort commun des pays islamiques pour l’environnement

Le Roi Mohammed VI a souligné dans un message adressé à la 8e conférence islamique des ministres de l’Environnement, qui se tient mercredi à Rabat, que les questions de l’environnement et du développement durable constituent un défi majeur, que le monde doit aujourd’hui relever, mettant en garde contre les risques qui guettent la planète, et particulièrement les pays les plus fragiles.

De nombreuses études et recherches internationales font état d’un épuisement sans précédent des ressources naturelles, d’une augmentation drastique de la pollution et d’une perturbation profonde de l’équilibre écologique à l’échelle mondiale, a souligné le Souverain dans ce message dont lecture a été donnée par le ministre de la Culture et de la communication, Mohamed Laaraj.

« Dès lors, Il y a lieu de s’inquiéter des risques qui guettent notre planète, et particulièrement les pays les plus fragiles », a dit Sa Majesté le Roi, notant que les questions urgentes liées à l’environnement ont des répercussions négatives qui résistent à toutes les frontières politiques ou géographiques.

Le Souverain a également mis l’accent sur la nécessité de traiter ces questions dans le cadre d’une coopération étroite entre les États, « aucun pays, aussi puissant soit-il, ne pouvant à lui seul y parvenir ».

Cette conférence est une occasion d’évaluer les efforts déployés en ce domaine, de coordonner la coopération et les partenariats entre les acteurs « afin d’atteindre les objectifs escomptés et, in-fine, d’assurer un avenir meilleur à nos pays et à nos peuples », a ajouté le Souverain.

Par ailleurs, en inscrivant le droit à l’environnement dans sa Constitution, le Maroc a franchi un nouveau cap qui vient raffermir encore son engagement déterminé en la matière, a dit le Souverain, soulignant que le Maroc concourt activement à la mise en œuvre diligente des objectifs de développement durable des Nations Unies, à l’horizon 2030.

Pour ce faire, il s’appuie sur une approche participative, sous-tendue par un référentiel constitutionnel et législatif précis, et qui intègre les dimensions économique, sociale et environnementale, a expliqué SM le Roi, précisant qu’un cadre de gouvernance et des plans sectoriels de développement durable ont été élaborés en vue de favoriser la transition vers une économie verte, à l’horizon 2030.

« Il s’agit de développer des comportements individuels et collectifs, compatibles avec les exigences de la protection de l’environnement et avec les valeurs, les principes de notre religion musulmane bénie », a poursuivi le Souverain, ajoutant que le Royaume aligne constamment sa Contribution Déterminée au niveau national (CDN), sur les objectifs de développement durable, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

SM le Roi a, à cet égard, rappelé la création d’un Centre de compétences du changement climatique (C4), ainsi que l’objectif du Maroc de réduire de 42% ses émissions de gaz à effet de serre.

Sur un autre registre, le Souverain a affirmé que le Maroc a d’ores et déjà entrepris le processus de création de l’Académie islamique pour l’environnement et le développement durable qui a pour ambition d’approfondir la réflexion académique autour de cette thématique.

Ce projet commun, à vocation académique, a pour ambition d’approfondir la réflexion académique autour de cette thématique, a indiqué le Souverain, soulignant, à cet égard, l’importance de l’action environnementale collective qui permettra de renforcer la complémentarité et la coordination, l’échange d’expériences et de savoir-faire entre les pays en vue de promouvoir la coopération islamique commune.

« L’enjeu est de susciter une prise de conscience accrue des enjeux environnementaux et de développement, actuels et futurs, et d’identifier les meilleurs moyens d’y faire face, en termes de gouvernance, de sciences, de technologies, de renforcement des compétences », a ajouté le Souverain, notant que cette instance entend également, se hisser au rang de leader en développement durable, en adoptant des méthodes de travail, inspirées de notre culture islamique authentique, qui permettent de tirer judicieusement parti des ressources de notre planète.

Aussi, l’accent a été mis sur la nécessité de prendre les mesures requises pour que l’Académie soit affiliée à l’Organisation de la coopération islamique, a relevé le message royal, expliquant que ce dispositif lui permettra de mettre à profit les mécanismes de coopération internationale, pour améliorer sa performance et, ainsi de jouer pleinement son rôle au sein de l’ISESCO, en interaction avec les autres organismes régionaux et internationaux concernés.

(avec MAP)