Le BTP ne casse pas des briques!

Tout n’est pas rose pour le secteur du BTP dont l’activité s’est sensiblement ralentie durant ces derniers mois. Le premier facteur explicatif réside dans le recul  de la commande publique, qui représente à elle seule 70% de la commande totale adressée au secteur du BTP.
Le volume d’appel d’offres a enregistré  une baisse de 2% en février et de 11% en mars, notamment en raison de l’annulation de plusieurs marchés restés en suspens pour non validation dans les délais réglementaires. Ce qui n’a pas manqué de se faire ressentir dans les carnets de commandes des entreprises concernées. Un deuxième facteur explicatif, avancé par certains entrepreneurs nationaux, réside dans l’explosion de l’offre générée par l’arrivée sur le marché de plusieurs entreprises pour le moins compétitives. Ce qui, bien évidement, modifie le contexte « tranquille » dans lequel les opérateurs « traditionnels » avaient l’habitude de soumissionner aux appels d’offres. La concurrence a frappé, encore ! Elle n’a visiblement épargné ce secteur qui pensait lui résister, clause de préférence nationale à l’appui. Désormais les entreprises, qu’elles soient portugaises, espagnoles, chinoises ou encore turques, s’invitent à la partie et malmènent les opérateurs nationaux.S’ajoutent à cela, les retards opérés dans les délais de paiement et qui ne manquent pas d’avoir des répercussions directes sur la trésorerie des entreprises. Car rappelons-le, bien que le poids des marchés publics soit considérable dans les carnets de commandes des opérateurs, celui-ci n’est pas exempt d’inconvénients.Une solution ? Cap vers l’Afrique. C’est en tout cas ce que semble penser un bon nombre d’opérateurs nationaux qui a d’ores et déjà entamé un mouvement d’internationalisation.  Le marché africain est a priori porteur et peut constituer un bon relais de croissance.