Enseignants en grève: Amzazi assure que la procédure d’abandon de poste est enclenchée

Cramponnés à leur demande d’intégration dans la fonction publique, les ex-contractuels et désormais enseignants des Académies régionales (AREF) poursuivent la grève depuis près d’un mois, ce qui a poussé le ministre de tutelle Said Amzazi à annoncer, mercredi, que l’abandon de poste sera appliqué à ceux qui n’ont pas encore rejoint leur lieu de travail.

Lors d’une conférence de presse, en présence du ministre chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, Said Amzazi a indiqué que « sur décision du gouvernement, une procédure de licenciement a été engagée à l’encontre de cette catégorie d’enseignants-cadres qui prétendent former des coordinations, entravent le cours normal du service public et portent atteinte au droit des élèves à la scolarité ».

« Je demande à ces enseignants de regagner leurs postes dans l’intérêt des élèves », a ajouté le ministre, précisant que « les ponctions sur salaires seront opérées et la procédure d’abandon de poste est enclenchée ».

Trois catégories d’enseignants sont concernés par ces mesures: « les enseignants en formation, ceux qui n’ont pas rejoint leurs postes et les membres de la Coordination. Les premiers seront remplacés par les candidats en liste d’attente, les seconds subiront la procédure d’abandon de poste, les derniers seront licenciés », a assuré Said Amzazi, qui a tenu à rassurer les parents d’élèves.

« Notre priorité est le rattrapage des cours. Environ 300 écoles en milieu rural étaient fermées. Maintenant elles sont 200 », a-t-il détaillé, ajoutant que « les prochaines vacances serviront à rattraper le temps scolaire perdu. Chaque académie programmera ses propres rattrapages ».

Amzazi a également « remercié les enseignants qui n’ont pas abandonné les élèves ainsi que les autres cadres des académies ».

Mustapha El Khalfi a, pour sa part, fait part de la volonté du gouvernement de parvenir à « la parité entre les enseignants des académies et ceux de la fonction publique. Le choix du recrutement régional est une orientation stratégique ferme du gouvernement pour réaliser l’équité territoriale », a-t-il insisté.

La grève des enseignants des AREF est de plus en plus jugée incompréhensible et jusqu’au-boutiste. Surtout que le ministère de tutelle a fait des concessions importantes en termes de suppression des contrats et leur remplacement par le recrutement au niveau régional.

De larges assurances ont été données à cette catégorie d’enseignants à travers la révision du statut des AREF, dont la stabilité de l’emploi, depuis le recrutement jusqu’à la retraite.