Les grèves sauvages paralysent les collectivités locales

Depuis le début de l’année, les fonctionnaires des collectivités locales ont débrayé 24 jours. Soit plus de trois semaines, et quasiment au même rythme que l’année dernière. Le spectre des grèves hebdomadaires de 2011 risque de se reproduire cette année encore, au grand dam de citoyens totalement désemparés.

Etudiants, commerçants, fonctionnaires ou tout autre citoyen obligé d’accomplir la moindre formalité administrative ou la plus simple légalisation de signature, n’est plus assuré de trouver un préposé à la Moukataâ du quartier. Les débrayages répétitifs aux collectivités locales deviennent graduellement des grèves pour chômer tout en étant payé. Ils prennent une tournure si ubuesque que les syndicats font parvenir d’avance aux fonctionnaires la liste des jours qui seront chômés durant tout le mois à venir. A tel point que les administrations locales, si indispensables au quotidien des citoyens, ne travaillent pratiquement plus que deux ou trois jours par semaine au maximum. L’un des syndicats a ainsi décrété six jours de grève pour ce mois de février. L’occasion pour certains fonctionnaires indélicats de programmer des week-ends prolongés, des « ponts » de quelques jours et même des vacances chômées et payées. Entre-temps, le simple citoyen qui voit ses affaires retardées de manière totalement injustifiée ou tout simplement annulées, ne sait plus quoi faire.

Evidemment, les syndicats font porter le chapeau au gouvernement. Pour eux, ces grèves sauvages sont menées en soutien aux revendications d’augmentations salariales et d’amélioration des conditions sociales des fonctionnaires. Aussi menacent-ils de redoubler la pression sur le nouvel exécutif qui vient pourtant d’être investi il y a quelques semaines à peine. Une attitude considérée par le gouvernement comme un véritable chantage qui se fait aux dépens des intérêts des citoyens. C’est peut-être dans ce sens qu’il faut saisir la menace brandie par le ministre de l’intérieur, d’appliquer la loi et de recourir aux prélèvements sur les salaires des grévistes.

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