Accord agricole Maroc- UE: Akhannouch souligne la vision « stratégique » de l’Europe

La récente adoption de l’accord agricole entre le Maroc et l’Union européenne constitue une confirmation de l’attachement de la partie européenne à un « accord stratégique, solide et équilibré » avec le Royaume, a affirmé lundi à Rabat, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch.

Cet accord représente également une consécration positive des attentes des Marocains envers le premier partenaire économique, politique et social, a expliqué le ministre devant la Chambre des représentants, rappelant le long processus de négociations techniques et de concertations politiques, que ce soit avec les partenaires ou avec la population des provinces du sud, à travers leurs représentants légitimes démocratiquement élus.

Le vote du Parlement européen a également mis fin « aux manœuvres ayant relativement perturbé l’avancement dans l’accord », tout en permettant de jeter la lumière sur le volet stratégique de cet accord pour la population et ses impacts positifs pour les deux parties, a souligné Aziz Akhannouch.

Concernant les exportations, l’accord prévoit la libéralisation de l’ensemble des produits agricoles, dont l’huile d’olive, à l’exception  de sept produits, dont les tomates et la clémentine, ainsi que certains légumes dont le quota à l’exportation a été sensiblement revu à la hausse.

Pour ce qui est des importations, les produits sont divisés en trois catégories, dont l’une concerne les produits qui seront directement libéralisés, parmi lesquels les intrants et l’industrie agricole nécessaires à l’accompagnement de la production.

La deuxième catégorie comprend des produits qui seront libéralisés sur une période de cinq ans. Il s’agit des produits pour lesquels le Maroc dispose d’un avantage concurrentiel net et qui ne représentent pas une menace pour le tissu productif, tels que les légumes surgelés et certains aliments de conserve.

Enfin, la troisième catégorie concerne les produits qui seront libéralisés sur une durée de dix ans, tels que le coton, le riz et le chocolat, à l’exception de 19 produits qui ne seront pas libéralisés avec la fixation de contingents tarifaires pour soutenir la compétitivité.

Concernant la pêche, le ministre a rappelé que les négociations avaient abouti à la signature, le 14 janvier dernier, de l’accord de pêche et de son protocole d’application qui entreront en vigueur après la ratification par les parlements marocain et européen.

Ce protocole, qui s’étend sur quatre ans, incluant les eaux territoriales marocaines le long de la façade atlantique, de Cap Spartel au nord jusqu’au Cap Blanc au sud du Royaume, concerne les ressources en poissons inexploitées par la flotte nationale, a précisé le ministre.