Benkirane – Rajoy : Les dossiers chauds on en discutera après !

La rencontre très attendue entre les nouveaux chefs de gouvernement marocain et espagnol n’a été finalement que protocolaire. Les questions de fond n’ont pas pu être débattues par le chef de l’exécutif marocain, Abdelilah Benkirane et son homologue espagnol, Mariano Rajoy pour la simple raison que le nouveau gouvernement marocain n’a pas encore reçu la confiance du parlement et n’est donc pas encore officiellement investi. Le fait que Rajoy qui s’est fait accompagner lors de sa brève visite officielle au Maroc, la première à l’étranger après son investiture en décembre dernier, uniquement par son directeur de cabinet, Jorge Moragas et la secrétaire d’Etat à la communication, Carmen Martinez Castro, explique le caractère protocolaire de ce voyage. D’habitude, un chef de gouvernement quand il se déplace dans un pays, pour traiter des dossiers importants, il se fait accompagner de ses ministres en charge des secteurs concernés, mais ce n’était pas le cas de Mariano Rajoy. Le chef du gouvernement espagnol a eu quand même l’opportunité d’aborder sommairement avec le Roi Mohammed VI, les sujets qui lui tiennent à cœur, dont l’accord de pêche Maroc-UE, la sécurité et l’immigration clandestine. Par contre avec son homologue Benkirane, les discussions étaient un peu trop généralistes et se sont focalisées en grosso-modo, sur les relations bilatérales sans toucher les questions spécifiques. Du côté marocain, même si Benkirane et ses ministres n’ont pas pu entrer avec leur hôte espagnol, dans le vif des sujets qui préoccupent les deux pays, sachant que les relations entre le Parti Populaire de Rajoy et le gouvernement marocain n’ont jamais été au beau fixe, les deux parties ont tout de même, convenu de tenir, courant 2012, une réunion de haut niveau dans l’objectif est de consolider la coopération à tous les niveaux particulièrement dans le domaine économique.

Pour le cabinet Benkirane, le choix porté sur le Maroc par le nouveau président du gouvernement pour son premier voyage officiel à l’étranger, est un geste à haute valeur symbolique qui prédit un apaisement sinon un réchauffement dans les rapports entre le Maroc et le parti conservateur de droite espagnol qui, par le passé étaient très tendus et pleins de méfiance de part et d’autre.

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