Le gouvernement se fait attendre, mais le roi garde le rythme

Le futur gouvernement tarde à venir près d’un mois après le scrutin de novembre dernier, mais le Roi Mohammed VI ne croise pas pour autant les bras. Même en l’absence de l’exécutif, le Souverain garde toujours le rythme de sa mobilité et de son dynamisme. Il veille en personne, au lancement et à l’inauguration aussi bien des petits comme des grands projets socio-économiques, tels ceux de l’habitat et principalement ceux inscrits dans le cadre de la lutte contre les bidonvilles et de l’habitat insalubre. Cette démarche émane du souci du Souverain de veiller en permanence au bien-être descitoyens et au développement du tissu urbanistique et des infrastructures de base en milieu urbain comme en zone rurale. L’action royale a aussi sa spécificité. Elle n’englobe nullement une région ou une agglomération aux dépens des autres, mais elle s’étend à tout le Royaume. A vrai dire, depuis son intronisation, le Roi Mohammed VI n’a jamais eu de domicile fixe. Sillonnant de long en large et à longueur d’année, tout le Royaume, le Souverain pose pied même dans les bourgades et hameaux les plus reculés et les plus enclavés du pays. Et là où il est de passage, ses actions laissent des traces indélébiles qui réchauffent tant les cœurs des citoyens et répondent à leurs espoirs et besoins urgents.

A la tête de ces attentes figure justement le désir d’accéder à un logement saint. C’est donc dans ce cadre, que se situe le dernier déplacement en date à Mohammedia et à Médiouna, où le Souverain s’est enquit de l’état d’avancement du programme régional de résorption des bidonvilles du Grand Casablanca (2011-2013), d’un coût global de près de 4,85 milliards de Dirhams. A Mohammedia où ce programme prévoit 13 opérations de recasement et une autre de relogement, bénéficiera à 45.920 ménages avec la création de 55.000 logements destinés à l’absorption d’une partie du déficit de la région en matière d’habitat social.
D’aucuns se demandent pourquoi le Roi tient à présider en personne le lancement de tels projets et chantiers, C’est pour la simple raison que le Souverain est mu par la volonté de vieller également à la mise en œuvre de la politique de prévention destinée à contenir le fléau de l’habitat insalubre et, partant, à améliorer le paysage urbain de la métropole et des grandes agglomérations du Royaume. L’interférence des services et des compétences en charge du secteur de l’habitat et de l’urbanisme, est en partie à l’origine du retard que le pays accuse en matière d’éradication des bidonvilles. En dépit des efforts soutenus accomplis durant la dernière décennie, on constate ça et là de nouvelles baraques qui poussent comme des champignons dans des villes qui tardent à être déclarées cités sans bidonvilles. C’est pour mettre fin à ce dysfonctionnement, que le Souverain a pris l’habitude de lancer les travaux d’un chantier donné, et y retourner au temps opportun, pour s’enquérir de l’état d’avancement ou d’achèvement du même chantier. Certes c’est là un exercice ardu, mais qui paie fort bien en fin de compte.

Mais parallèlement à l’effort royal, le citoyen est en droit d’attendre aussi des futurs membres de l’exécutif de mettre la main dans la patte pour donner corps à leurs promesses électorales.