Maroc, France, Espagne et Belgique unis dans une « quadripartite » antiterroriste

La France, la Belgique, l’Espagne et le Maroc vont conjuguer leurs efforts de lutte contre le terrorisme dans le cadre d’une « quadripartite » associant les ministres de la Justice des quatre pays afin d’affronter les nouveaux défis posés par la lutte contre le terrorisme et la radicalisation violente.

A l’issue d’une rencontre entre le Premier ministre français Edouard Philippe et son homologue belge Charles Michel, lundi à Paris, les deux pays ont annoncé qu’ils allaient œuvrer à la mise en place d’une « quadripartite ministérielle ».

Celle-ci devrait associer les ministres de la justice de la Belgique, de l’Espagne, de la France et du Maroc, afin de « matérialiser à haut niveau l’engagement de nos Gouvernements et leur solidarité dans la lutte contre le terrorisme islamiste ».

Une déclaration conjointe rendue publique à l’issue de la réunion de Paris, indique que les deux pays ont également exprimé leur détermination à agir avec leurs partenaires pour que cette quadripartite ministérielle puisse se tenir « d’ici la fin de l’année ».

La même détermination a été exprimée pour le renforcement des échanges d’informations, des coopérations opérationnelles et opérations conjointes entre leurs services et le travail sur l’harmonisation des critères d’identification biométriques au sein de leurs bases de données, en particulier concernant le traitement de l’ADN.

En matière de lutte contre la radicalisation violente, Paris et Bruxelles se sont engagés à approfondir les retours d’expérience et échanges de bonnes pratiques en vue de mieux lutter contre ce fléau et de prévenir de nouveaux passages à l’acte et d’anticiper dès aujourd’hui la sortie [à court et moyen terme] des détenus condamnés pour des infractions terroristes en lien avec l’islam radical, ainsi que celle des détenus de droit commun radicalisés violents (« les sortants »).

Au niveau européen, la France et la Belgique ont décidé d’appuyer avec détermination le renforcement des contrôles aux frontières extérieures de l’Union européenne, en particulier dans le contexte d’un retour possible des combattants terroristes étrangers sur le territoire européen.