Quand l’eurodéputé Willy Meyer s’opposait aux frappes de l’OTAN contre Kadhafi en Libye

C’était il y a six mois, autant dire …un siècle  pour l’eurodéputé espagnol Willy Meyer-expulsé hier au soir par les autorités marocaines alors qu’il tentait de se rendre au Sahara Occidental – qui semble avoir la mémoire qui flanche dans tout ce qui touche aux affaires libyennes, et qui refuse aujourd’hui de reconnaître son engagement aux côtés de Kadhafi. Heureusement que les agences de presse, et en particulier Xinhua (Officielle chinoise)  conservent soigneusement leurs archives  , car le cas échéant il aurait été presque impossible de rappeler que M. Meyer,  outre le fait qu’il soutient le front Polisario dans sa lutte contre le Maroc, a également été l’un des plus fervents supporters du défunt  « guide » de la révolution, Mouammar Kadhafi, en s’opposant à la zone d’exclusion aérienne décrétée par l’OTAN en mars dernier. M. Meyer s’était alors fendu d’une déclaration lyrique dans laquelle il affirmait que les droits humains « ne peuvent jamais être imposés de manière militaire ». En d’autres termes, M. Meyer souhaitait privilégier le canal « diplomatique » avec la Libye, probablement afin de se positionner en médiateur « discret » et de profiter de l’hospitalité légendaire du colonel Kadhafi. Comme à son habitude, l’eurodéputé Meyer, qui n’en est pas à une contradiction près, veut affirmer le « droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », mais avait très obligeamment oblitéré le  » droit du peuple libyen à se libérer de la tyrannie de Kadhaf ». Faut il y voir de la malice ou bien un agenda obscur poursuivi par l’eurodéputé espagnol d’extrême gauche ? Certains semblent penser que Willy Meyer veut se substituer à Mouammar Kadhafi comme porte-étendard et dernier soutien au front Polisario, alors que d’autres estiment que Meyer a été envoyé en contre-feu par l’Algérie après l’enlèvement des trois humanitaires espagnols et italiens des camps de Tindouf par AQMI. L’engagement de Willy Meyer aux côtés du Front Polisario trouve probablement sa réponse dans une alchimie subtile dont l’ossature principale était l’axe Tripoli-Alger-Tindouf, des escales exotiques que l’eurodéputé espagnol semblait fréquenter assidument, au nom d’une certaine conception  de la révolution qui voudrait que l’on se range du côté de ceux qui affirment les droit universels des autres mais refusent d’appliquer ces maximes à leur propre peuple. Pour ces raisons, la fermeté avec laquelle les autorités marocaines ont réagi face aux provocations de Willy Meyer- celui qui a pu être  ancien agent de la Libye Kadhafiste- est tout à fait justifiée, et révèle la constance de la position marocaine face à ceux qui souhaitent porter atteinte aux frontières du Royaume et en altérer sa souveraineté. En effet, si l’on a pu par le passé reprocher à l’état ses emportements et ses réactions parfois trop rapides dans la gestion de l’affaire du Sahara, l’on ne peut nier qu’il est du devoir des autorités de prémunir le Maroc contre les attaques orchestrées manifestement par des puissances étrangères.

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