ONU : La diplomatie marocaine inscrit deux buts fort précieux

Après s’être adjugé la présidence de l’Union Parlementaire Internationale, le Maroc doublé la mise en remportant haut la main, un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité. Devant la candidature de deux autres pays africains, la Mauritanie et le Togo,  le Maroc n’a trouvé aucune difficulté pour décrocher au premier tour, son poste de membre non permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU. Il a été même élu vendredi à une majorité très confortable de 151 voix pour un mandat de deux ans à compter du 1er janvier 2012. Ses deux autres concurrents du groupe africain qui ont le soutien de l’Union Africaine (UA) contrairement au Maroc qui n’en est plus membre depuis près de 27 ans, devraient disputer l’autre siège à pourvoir au sein de leur groupe. Le Maroc qui représentera le groupe des Etats d’Afrique, a obtenu 151 voix sur les 193 pays membres de l’assemblée générale des Nations Unies, soit plus de la majorité des deux tiers requise (129 voix), lors d’un scrutin à bulletin secret. Il s’agit du 3ème mandat du Royaume au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, après y avoir siégé en 1963-1964 et 1992-1993.
L’Assemblée générale réunie à New York, devait faire son choix parmi les trois candidats sont en lice, le Maroc, la Mauritanie et le Togo pour attribuer les deux postes vacant qui reviennent au  groupe africain au sein du Conseil de Sécurité.
Une légère brouille autour de ces candidatures avait provisoirement plané sur les rapports entre le Maroc et la Mauritanie, Rabat n’ayant pas trop apprécié le geste mauritanien qui a postulé pour le poste de membre non permanent au CS sans avoir consulté son voisin du nord pour une entente préalable et une meilleure coordination de leurs positions. Les dirigeants marocains savaient d’avance que la Mauritanie ne faisait pas le poids devant le Maroc sur l’échiquier diplomatique international, mais compte tenu des excellents rapports qu’entretiennent les deux pays, le geste des autorités de Nouakchott est jugé un peu déplacé. Pour Rabat, la candidature mauritanienne pourrait donner lieu à de mauvaises interprétations et pourrait alimenter la machine propagandiste des adversaires de l’intégrité territoriale du royaume chérifien, particulièrement le voisin algérien et le front Polisario. De surcroit, à l’heure où se tiennent encore les négociations informelles sur le Sahara, Rabat avait fort besoin de briguer ce poste pour créer un certain équilibre au sein du Conseil de sécurité où un autre poste de membre non permanent est détenu par l’Afrique du Sud qui soutient ouvertement les thèses séparatistes du Polisario et épousent sans aucune réserve les positions de l’Algérie dans ce dossier. Alors, pour le Maroc tout est bien, qui finit bien, sachant qu’il vient aussi de décrocher avec brio la présidence très prisée de l’Union Parlementaire Internationale, attribué au socialiste Abdelwahed Radi, président de la chambre des représentant et premier secrétaire général de l’USFP. Deux points de plus fort précieux pour la diplomatie marocaine.

Comments are closed.