Les connexions troubles d’Al Adl Wal Ihsane (Justice et Bienfaisance) avec l’étranger

Malgré les dénégations répétitives d’Abdeslam Yassine, le « guide suprême » de l’association islamiste d’Al Adl wal Ihsane, prétendant que le mouvement est fondé sur le slogan du changement au niveau national et qu’il n’est pas une structure à dimension mondiale, la Jamâa a veillé, depuis sa création, à tisser des relations tentaculaires avec d’autres mouvements islamistes en Algérie (FIS), en Tunisie (Mouvement de la Renaissance), en Égypte (Frères musulmans), au Liban (Mouvement islamique et Hezbollah), en Palestine (Hamas), en Jordanie (Frères musulmans), au Koweït (Frères musulmans), au Soudan (Parti du congrès populaire), et bien d’autres organisations. En outre, Al Adl wal Ihsane entretient d’étroites relations avec l’Iran. En témoigne la participation de certains dirigeants de la Jamâa à des conférences islamiques à Téhéran, avant la rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Iran.

Outre cette ouverture sur le monde arabe et musulman, les membres d’Al Adl wal Ihsane qui résident en Europe et en Amérique ont mis en place des sections du mouvement et des associations qui lui sont fidèles dans de nombreux pays (Observatoire canadien des droits de l’homme, créé en 2006 et dirigé par Imad Benjelloun, imam au Centre islamique d’Illinois, et Hassan El Anani, directeur de l’Académie islamique Al Houda et Imam d’une mosquée à Bloomington, et l’Association pour la liberté et la dignité en Europe, dirigée par Hassan Amzil et basée à Bruxelles. Cette association est notamment active en France, en Italie, en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Belgique et aux Pays-Bas). De même, le dirigeant de la Jamâa en Europe, Ahmed Rahmani, a créé l’Association islamique de bienfaisance et a organisé un congrès islamique, les 12 et 13 mai 2007 à Bruxelles, en présence de 11 000 participants d’Europe.

D’autre part, des membres dirigeants de la Jamâa résidant en France, en Espagne et en Belgique ont tenté d’infiltrer la Fédération nationale des musulmans de France, la Fédération islamique en Espagne, et le Conseil suprême des musulmans en Belgique, et sont parvenus à implanter des membres de leur obédience. De même, ils ont élaboré un plan pour embrigader les étudiants et les compétences scientifiques et économiques marocaines, en Europe et en Amérique du Nord, dans le but de renforcer la présence internationale de la Jamâa et exploiter cette situation en cas de confrontation entre l’État et Al Adl wal Ihsane, ce qui avait déjà été exploité en 2006, lorsque le mouvement avait organisé des sit-ins et des protestations devant les ambassades et les consulats du Maroc en France, Espagne, Belgique, Allemagne, Grande-Bretagne, Pays-Bas.

Dans le cadre de la politique machiavélique d’Al Adl wal Ihsane, le Conseil d’orientation a donné ses instructions à des membres dirigeants du mouvement en Europe et aux États-Unis, en particulier Ahmed Rahmani à Bruxelles et Imad Benjelloun en Iowa aux États-Unis, pour établir des contacts avec des groupes de pression, des ambassades étrangères, le Congrès, le Parlement européen, et des centres de recherches et d’études stratégiques pour faire connaître le mouvement, défendre ses positions et tenir tête aux réformes annoncées par le Roi Mohammed VI, sous prétexte que ces réformes sont illégitimes et antidémocratiques, ainsi que pour présenter le mouvement comme étant la principale passerelle qui représente le peuple et le moteur incontournable des marches de protestation.

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