Enfin un plan de relance du logement social?

Lancé en janvier 2010, le plan de relance du logement social semble enfin atteindre son régime de croisière, après avoir été sous le feu des critiques, notamment en ce qui concerne les plus petits logements. Or, celui-ci a déjà permis la signature de conventions relatives à 736 037 logements, avec une mise en chantier de 92 100 logements à 250 000 dirhams. A noter que le besoin annuel en matière de logement social est estimé à 87 500, ce qui indiquerait que l’offre constitue largement de quoi satisfaire largement la demande. Cependant, l’attractivité des régions marocaines varie, et les promoteurs semblent davantage s’intéresser à certaines régions plutôt qu’à d’autres. En tête du classement, l’on retrouve sans surprise la région de Marrakech, ville « chouchou » des bâtisseurs. Celle-ci compte à elle seule plus de 24,2% des projets de logements sociaux conventionnés. Ce qui représente 178 114 unités réparties dans les différentes villes de Marrakech, d’Essaouira, de Tamesloht, de Kelaat Sraghna, de Benguerir, ou encore de Rhamna. La région du Grand Casablanca occupe la deuxième place avec une part de 17,35% du total des projets conventionnés. Autrement dit, 127 700 logements sociaux dans les villes de Casablanca, Mohammédia, Benslimane, Bouskoura, Tit-Mellil, Médiouna, Dar Bouazza, Nouacer et Aïn-Harrouda. De son côté la région de Tanger-Tétouan concentre 16,6% du total national, soit 122 230 logements conventionnés répartis à travers Ouazzane, M’diq, Larache, Jouamaa, Ksar Lekbir, Fnideq, Assilah et Gzenaya. La région de Rabat-Salé concentre 13% des programmes conventionnés, avec entre autres les villes de Rabat, Salé, Khémisset, Témara, Aïn Atiq, Tifelt, Sidi Allal Bahraoui, ou encore Skhirat. Ces quatre région, qui représentent à elles seules environ 75% du total des programmes de logements sociaux conventionnés, s’avèrent être les plus attractives. Les douze autres régions qui composent le Maroc ne représentent que les 15% restant. Cela dit, un décalage semble s’opérer entre les projets conventionnés et les autorisations de mise en chantier. Ainsi, bien que la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz comporte le plus grand nombre de programmes conventionnés, celle-ci ne compte que 9% de projets autorisés. Idem pour la région de Rabat-Salé qui n’enregistre que 3,6 % de mises en chantier. Certains attribuent ces retards au temps de traitement des dossiers au niveau des agences urbaines. Les régions de Tanger et de Casablanca semblent néanmoins faire exception. Ces dernières totalisent respectivement 30% et 28% des autorisations de constructions délivrées.Par ailleurs, le ministère de l’habitat et n’a pas manqué d’exprimer certaines craintes susceptibles d’entraver l’élan pris par le plan de relance. Celles-ci se traduisent principalement par la non-conformité des promoteurs aux prescriptions, relatives au logement social, établies dans les cahiers des charges, ainsi que par les retards pris dans la mise en œuvre des équipements publics destinés aux logements sociaux.