Tunisie : les visées à long terme des jihadistes

La nouvelle attaque suicide de mardi à Tunis, qui a fait 14 morts parmi les forces de sécurité, vise clairement à semer le doute sur la capacité des autorités à contrôler la situation et, surtout, à saper les efforts du gouvernement pour rétablir la confiance des investisseurs et des touristes étrangers.

tunisie-securiteAu moins 14 personnes ont été tuées et 16 blessées dans cette explosion qui a eu lieu sur l’avenue Mohammed V, une artère très fréquentée de la capitale tunisienne. Le président Béji Caïd Essebsi s’est d’ailleurs empressé de rétablir l’État d’urgence qui avait été levé en octobre. Et au vu de la gravité de la situation, il a aussi décrété un couvre-feu de 21 heures à 5 heures du matin à Tunis et dans sa banlieue.

Après les tragiques attentats du musée du Bardo et de la plage de Sousse en mars et juin, qui avaient fait une soixantaine de morts parmi les touristes, les services de sécurité avaient mis un tour de vis supplémentaire.

Les Tunisiens s’étaient alors mis à rêver d’un retour progressif à la normale, jusqu’au sanglant attentat de ce mardi.

L’activisme des groupes terroristes ne s’est pourtant jamais totalement arrêté. Par intermittence, les jihadistes réapparaissent par des attaques contre des forces de l’ordre ou contre des civils.

C’est le cas du jeune berger qui a été décapité récemment par les terroristes et dont la tête a été envoyée aux parents de la victime. L’objectif des groupes terroristes est d’empêcher la Tunisie de retrouver la stabilité et de la plonger dans une insécurité durable.