Elections : les esprits s’échauffent à l’approche du jour J

La campagne électorale peut être qualifiée de tout sauf d’être ennuyeuse, les vives altercations entre candidats engagés pour ces doubles consultations communales-régionales, en sont l’illustration.

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Il y en a de tout : transhumance des candidats qui changent de camps à la dernière minute, accrochages qui tournent parfois au pugilat entre partisans faisant campagne pour telle ou telle formation, échanges d’accusations pour corruption et prévarications en tous genres…, la campagne électorale est constamment épicée de rebondissements.
Dans l’ardeur de la compétition, un incident n’est cependant pas passé inaperçu, lorsque le chef du gouvernement a été brutalement chahuté lundi lors d’un meeting à Taza. Le PJD a flairé dans cet incident la main des adversaires politiques de leur secrétaire général. La formation islamiste les a accusés de manipulation pour avorter la rencontre Abdelillah Benkirane.
Mais tout compte fait, la campagne ressemble à s’y méprendre à de précédentes consultations. Le recours massif aux notables et autres intermédiaires professionnels des élections, l’indigence des programmes, les promesses déraisonnables et la méconnaissance des besoins locaux sont toujours là.
Ceci, malgré un effort d’innovation remarqué chez de nombreuses formations politiques, ainsi que certain candidats, en particulier au niveau de la communication sur le web et les réseaux sociaux. Mais est-ce suffisant pour convaincre les gens, et particulier les jeunes, d’aller voter ? On en aura le cœur net le 4 septembre, jour du vote.
En attendant, la commission gouvernementale du suivi des élections fait état de nombreuses plaintes. Le nombre enregistré jusqu’à mardi au titre des élections communales et régionales se chiffre à 128 plaintes. Mais les parquets généraux ont décidé de classer 83 plaintes, alors que 42 sont en cours d’instruction et trois cas seulement font l’objet de poursuites.