Lutte antiterroriste : les leçons de la conférence d’El Jadida

La stratégie proactive adoptée par le Maroc pour faire face au fléau du terrorisme et déjouer les projets des groupes jihadistes recueille une reconnaissance internationale, la conférence internationale d’El Jadida en offre la parfaite illustration.

terrorrismeDans ce combat de longue haleine, la gestion des frontières est un axe essentiel, car elle empêche ou du moins réduit la capacité des groupes terroristes à coordonner leurs opérations transfrontalières. La conférence inaugurale de l’Initiative maroco-américaine sur «La sécurité des frontières», organisée les 21 et 22 juillet dans la ville balnéaire d’El Jadida, s’inscrit dans ce sens.

L’importance de cette rencontre est d’autant plus grande qu’elle a été organisée conjointement avec deux instruments internationaux à la pointe de la lutte antiterroriste dans le monde. Il s’agit du GCTF (Forum mondial pour la lutte contre le terrorisme) et du Centre des Nations unies contre le terrorisme (CCT).

La conférence d’El Jadida a été l’occasion pour l’ONU de réaffirmer les objectifs de la stratégie antiterroriste mondiale lancée en septembre 2006, et dans laquelle le Maroc est fortement engagé. L’approche adoptée par le Maroc est unanimement saluée par la communauté internationale.

A la base de cette démarche, une stratégie multidimensionnelle dans le traitement du terrorisme. Cela va de l’encadrement du champ religieux de manière à le prémunir de l’extrémisme et des prêcheurs fanatiques, au développement économique et social, en passant par l’éducation et la sensibilisation, etc.

La préservation de l’unité du culte est également une constante, qui est garantie par l’institution religieuse du Commandeur des croyants, incarnée par le roi du Maroc. Si cette unité de culte prémunit le pays contre les schismes qui déchirent de nombreuses contrées de l’islam, elle contribue en même temps à y perpétuer une tradition séculaire d’un islam modéré prônant les valeurs de tolérance et de pondération.