Le round qui s’est déroulé ce ramadan à Skhirate sera-t-il le bon pour les libyens ? A voir l’optimisme affiché par le chef de mission de l’ONU Bernardino Leon et certains négociateurs libyens, il est raisonnablement permis d’entrevoir un prochain un accord pour mettre fin à la guerre civile qui déchire ce pays maghrébin depuis plus de quatre ans.
C’est probablement en se fondant sur la réunion des représentants des deux parlements rivaux, pour la première fois autour de la même table de négociation dimanche, que le médiateur onusien s’est montré confiant. A l’issue de ce énième round des négociations organisées sous l’égide des Nations unies à Skhirat, près de Rabat, Bernardino Leon a annoncé triomphalement qu’un accord était désormais à portée de main.
Au cours de ce round de discussions qui avait repris vendredi dernier, les parties libyennes rivales ont en effet accepté le projet d’accord défendu patiemment par le médiateur de l’ONU. Les derniers points de désaccord portaient notamment sur les prérogatives du Haut conseil d’Etat, un organe consultatif de 120 membres, et sur l’armée.
Au sujet des autres questions litigieuses, les différentes parties ont accepté le principe de la formation d’un gouvernement d’union nationale pendant un an, dirigé par un premier ministre siégeant à Tripoli. Parallèlement, le Haut Conseil d’Etat accueillera 90 membres du parlement de Tripoli.
Quant au parlement élu, siégeant à Tobrouk et qui est le seul internationalement reconnu, il sera la seule institution législative du pays et devrait rassembler les diverses forces politiques et présence. Et au terme de cette importante percée, Bernardino Leon espère arracher un accord dès le retour au Maroc des négociateurs libyens, probablement jeudi.