Ouzzine éclaboussé par un nouveau scandale

Le ministre haraki de la Jeunesse et des Sports, Mohammed Ouzzine est éclaboussé de plein fouet un scandale retentissant autour du gazon du complexe sportif Moulay Abdellah de Rabat, transformé par les dernières averses de pluie en une véritable mare d’eau.

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Au lieu d’une pelouse proprement dite, les joueurs de Cruz Azul (Mexique) et de Sydney Wanderers (Australie) qui devaient s’affronter dans un match comptant pour les quarts de finale de la 11ème édition de la Coupe du monde des clubs de football qu’abrite le Maroc du 10 au 20 décembre ont découvert avec stupeur, une véritable mare d’eau.
Pourtant, le complexe Moulay Abdellah et sa pelouse ont été à peine rénovés à hauteur de 220 millions de dirhams, pour les besoins de ce Mondial des clubs.
Le premier responsable du département de la Jeunesse et des Sports, Mohammed Ouzzine qui n’est pas à sa première bourde, n’a pas attendu les conclusions de l’enquête en cours devant déterminer les responsabilités dans ce scandale dont le pays n’a nul besoin après l’annulation de la CAN 2015. Ouzzine qui est partout pointé du doigt, a voulu anticiper en limogeant les directeurs du complexe prince Moulay Abdellah, le Secrétaire général et un directeur des sports au sein de son département auxquels il fait porter le chapeau.
Pour se défendre, Ouzzine a soutenu lors d’une première sortie médiatique, que les inondations faisaient des morts, donc elles pouvaient endommager une pelouse sans que l’on crie au scandale.
Mais la réfection du stade, qui a coûté à l’Etat et au contribuable, la bagatelle de 220 millions de dirhams, qui a été confié à une société espagnole, suscite bon nombre d’interrogation quand à la manière dont a été octroyé le marché, le contrôle de la conformité des travaux aux cahier des charges qui devait s’en suivre et un tas d’autres questions qui méritent une réponse pour éclairer l’opinion publique.
Au final, la FIFA décide de délocaliser le reste des rencontres au stade de Marrakech.

Il est même allé jusqu’à accuser des parties, sans les nommer, de fomenter une conspiration pour servir des agendas étrangers. Un mois avant le début de la Coupe du monde des clubs, le responsable de la pelouse du stade Santiago Bernabeu a effectué cinq voyages au Maroc pour ausculter le gazon du complexe sportif Moulay Abdellah de Rabat. Son constat: il était hors de question que Ronaldo et ses coéquipiers foulent ce terrain piégé. L’avenir lui a donné raison.

Une manière de se laver les mains et de se dérober à ses responsabilités,
Pour ne pas endosser la responsabilité de cette catastrophe, Le ministre des Sports a aussi accusé la société espagnole chargée d’installer la pelouse d’avoir manqué à ses obligations et a promis l’ouverture d’une enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire. Une manière de noyer le poisson ?

Ni les éponges taille XL pour absorber les eaux et ensuite les essorer dans de vieux seaux d’une marque de peinture nationale, ni les raclettes géantes n’ont eu d’effets sur le terrain inondé. Et l’organisation peut difficilement invoquer les fortes précipitations pour se dédouaner. En effet, le 18 novembre, la finale de la coupe du trône entre le FUS de Rabat et la Renaissance sportive de Berkane a montré le piètre état de la pelouse du complexe de la capitale. En dépit de ces avertissements, le comité organisateur local (COL) a maintenu le complexe de Rabat sur la liste des stades accueillant l’édition 2014 du mondial.
il y a de quoi être gêné quand on sait que le complexe Moulay Abdellah a été rénové pour les besoins du Mondial des clubs à hauteur de 220 millions de dirhams. Le ministère de la Jeunesse avait même convié la presse pour célébrer la fin des travaux de rénovation fin septembre, en présence du ministre de tutelle Mohamed Ouzzine. Et au final, tout ça pour ça : un échec, avec une panoplie d’interrogations. Comment un stade jugé aux normes de la FIFA, fraîchement rénové peut-il avoir un problème de drainage ?
Coup de théâtre au Mondial des clubs. Finalement, c’est le Grand stade de Marrakech qui va accueillir le choc des demi-finales opposant le Real Madrid au mexicain de Cruz Azul, prévu le 16 décembre à partir de 19h30.