FMI-UE : Deux financements très significatifs

Les deux importants financements dont vient de bénéficier le Maroc coup sur coup de la part d’institutions internationales, plutôt qu’ils ne reposent le risque de surendettement du pays, illustrent la confiance dans les réformes menées par le royaume en matière de gouvernance et de consolidation de ses fondamentaux économiques et financiers.

finance-maroc-ue-fmiLe premier financement de 5 milliards de dollars n’est qu’un renouvellement de la liquidité de protection mise à disposition par le FMI pour permettre au Maroc de se prémunir contre les aléas extérieurs. Le Maroc n’avait pas eu recours à la précédente ligne de 6,2 milliards de dollars du FMI. Commentant cette seconde ligne de précaution, l’institution financière a salué la mise en œuvre par le Maroc d’une politique qui a contribué à de « réelles performances macroéconomiques au cours de ces dernières années ».

Toutefois, c’est le deuxième financement qui mérite davantage d’attention. Il émane de l’Union européenne, qui est associée au Maroc par un solide partenariat aux dimensions économique, politique et stratégique indéniables. Le montant de 890 millions d’euros accordé au Maroc pour la période 2014-2017, est en effet une subvention européenne sans précédent en faveur d’un pays du sud de la Méditerranée. Il s’agit de 30 millions d’euros additionnels, en hausse de près de 15% par rapport à la tranche précédente 2011-2013. Une manière, peut-être, pour l’UE de se racheter après la remise en question de l’accord agricole bilatéral qui impose de nouvelles charges pour l’accès des exportations agricoles marocaines au marché communautaire européen.

Inscrit dans le cadre de l’IVEP (Instrument européen de voisinage et de partenariat), le financement européen est destiné au soutien de la gouvernance et au renforcement de la croissance, de l’emploi et de l’accès équitable aux services de base au Maroc. Une illustration supplémentaire du bon fonctionnement du partenariat entre le Maroc et l’Union européenne, qui accorde au royaume, depuis 2008, le Statut avancé de partenaire privilégié de l’Europe. Les deux parties sont, d’ailleurs, en négociations pour un accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA), censé renforcer l’intégration économique entre le Maroc et l’Union européenne.