La collision des deux navires à Dakhla révèle ses premiers secrets

naufrage-dakhlaLa tragique collision entre deux bateaux de pêches le 28 février dernier à l’entrée du port de Dakhla, ayant fait trois morts et une dizaine de disparus commence à livrer ses secrets.
Selon des témoignages recueillis sur place, la collision meurtrière aurait pu être évitée si tout le personnel chargé de la gestion du trafic maritime était présent au complet dans la nuit du vendredi à samedi.
Les mêmes sources que cite le journal Libération dans sa livraison de jeudi, précisent que quatre officiers et agents de la capitainerie du port s’étaient absentés cette nuit, pour diverses raisons personnelles et c’est un agent de sécurité qui était seul aux commandes de la capitainerie pour gérer le trafic maritime.
Alors qu’une enquête officielle a été ouverte pour déterminer les causes de la collision et en déterminer les responsabilités, on apprend des mêmes sources que la majorité des hommes d’équipage du bateau naufragé, ne sont pas déclarés à la CNSS et seraient employés à titre saisonnier.
Pour rappel, la collision est survenue samedi à 04h30 dans la zone de pêche dite « Lassarka », à quelque 4,5 miles au large de Dakhla, lorsque le chalutier marocain « Taouss » s’apprêtait à quitter le port accompagné de deux sardiniers de moyenne taille, au moment où le bateau de pêche pélagique, SRW baptisé « Midoy Dakhla », battant pavillon norvégien, était en manœuvre pour entrer dans la baie de Dakhla. Le dernier bilan de l’accident fait état de trois morts et de 9 marins pêcheurs encore portés disparus, alors que 18 autres marins ont pu être soustraits vivants des eaux de l’Océan. Suite à la collision, le chalutier Taouss a été coupé en deux.
Compte tenu de la gravité des fautes professionnelles qui seraient à l’origine de l’accident, le directeur du port de Dakhla, ajoutent les mêmes sources, aurait été déjà relevé de ses fonctions sur décision de la direction centrale du ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique.
Il faudra néanmoins attendre l’enquête en cours soit bouclée pour connaître les circonstances exactes de la collision et les parties qui en sont responsables.