Cour des Comptes : Jettou distribue bons et mauvais points

cour-des-comptesLe rapport de la Cour des Comptes pour l’année 2012 n’a pas été tendre avec des départements comme la Justice ou la Santé, ce dernier étant épinglé pour les lourds « dysfonctionnements » relevés dans les marchés des vaccins du temps de la ministre Yasmina Baddou.
Le rapport de la Cour présidée par Driss Jettou parle d’une transgression aux procédures légales dans l’acquisition de vaccins anti-pneumocoque et anti-rotavirus pour plusieurs millions DH. Ceci au moment où une étude conjointe entre le Maroc et l’OMS a montré que les vaccins achetés par le ministère de la Santé ne sont pas compatibles avec la nature des bactéries responsables de ces deux infections. Les limiers financiers de la Cour des Comptes ont également cloué au pilori le ministère de la Justice et la Lydec. Mais si les observations émises sont douloureuses, elles ont toutefois été accompagnées par des recommandations constructives pour  tous les départements concernés par le rapport.
C’est le cas d’Al Omrane Casablanca qui n’a pas échappé non plus aux critiques de la Cour des Comptes. Les opérations de la SAC (Société Al Omrane Casablanca) ont été qualifiées de « réalisations importantes mais dominées par des opérations de restructuration ». En outre, l’éternel problème du foncier à Casablanca et sa région a bien été soulevé. Le rapport reconnaît les « efforts considérables » déployés par la SAC en la matière, mais déplore qu’ils soient « anéantis par la rareté du foncier ».
L’autre exemple des obstacles rencontrés par la SAC est illustré par le programme ville sans bidonvilles (VSB) du Grand Casablanca. Cette mission parmi les plus emblématiques dans la capitale économique du pays, souffre de la présence de nombreux intervenants publics, dont les efforts ne sont pas nécessairement convergents et harmonisés (communes, sociétés publiques, agence urbaine…). Néanmoins, reconnaît le rapport de la Cour des Comptes, une tentative pour remédier à cette situation a été entamée en 2011 avec la mise en place de conventions cadre entre les différents intervenants.