Blanchiment : Le Maroc quitte la liste noire du GAFI

blanchiment-gafiLe Maroc quitte la liste noire du Groupe d’Action Financière (GAFI).
Lors de sa réunion plénière tenue du 16 au 18 octobre courant à Paris, le GAFI a annoncé que le Maroc n’est plus soumis au processus permanent de surveillance de la conformité en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme (LBC/FT).
L’instance internationale chargée d’établir les normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et d’en surveiller l’application,  a salué au passage les «progrès importants» réalisés par le Royaume dans ce domaine. Le cadre législatif et réglementaire adopté par le Maroc lui permet, selon le GAFI, de tenir les engagements pris dans son plan d’action relatif aux défaillances stratégiques identifiées par le Groupe en février 2010.
Le GAFI avait dépêché ses experts les 16 et 17 septembre dernier au Maroc pour une évaluation sur place. Dans leurs  conclusions, ces dernier assurent que le gouvernement marocain a exécuté complètement le plan d’action sur lequel il s’était engagé pour remédier aux insuffisances du dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux à travers la mise en place d’un nouveau cadre législatif et réglementaire.
Le plan d’action en question comportait deux volets principaux conformément aux observations formulées en 2007 par les évaluateurs du GAFI, quant à la non-conformité de plusieurs éléments du dispositif  national législatif et réglementaire de LBC/FT. Au niveau législatif, le Maroc a adopté un nouveau texte qui étend le champ des actes incriminés pour englober la lutte contre le financement du terrorisme et élargi les pouvoirs et compétences de la justice pour réprimer les crimes de blanchiment d’argent commis sur le territoire national ou à l’étranger. En vue de faciliter les enquêtes au sujet du blanchiment d’argent, le texte prévoit une coopération internationale, la mise en place d’un dispositif de surveillance et autres mesures de vigilance pour identifier les opérations douteuses.
En maintenant le cap en matière de LBC/FT, le Maroc gagnera à coup sûr, de précieux points en termes de confiance, aux yeux de ses partenaires et des investisseurs étrangers.