Réforme constitutionnelle : Un discours royal tant attendu !

L’heure du changement a sonné ! Le discours royal donnant les détails de la réforme constitutionnelle, attendu depuis plus de trois mois, va enfin avoir lieu. Les grandes lignes du discours n’ont pas été précisées, mais devraient, logiquement, porter sur le processus de réformes politiques enclenché au lendemain de l’allocution du 9 mars dernier.  Mohammed VI devrait, selon plusieurs avis, rappeler les étapes précédant le référendum sur la nouvelle constitution. Les dates officielles du référendum et des élections législatives devraient ainsi être dévoilées. Et par la même, le coup d’envoi de la campagne référendaire devrait être donné. L’hypothèse d’une éventuelle annonce de la dissolution de l’actuel gouvernement n’est cependant pas à écarter totalement.

Par ailleurs, l’organisation du référendum commence à se mettre en place. Selon le ministère de l’intérieur, pas moins de 320 000 personnes seront mobilisées pour gérer les  40 000 bureaux de vote qui seront mis à disposition des électeurs. Electeurs qui, à l’heure d’aujourd’hui, n’ont été que 2 millions à avoir retiré leurs cartes sur les 12,4 millions attendus.L’utilisation des moyens audiovisuels, par les partis politiques et organisations syndicales, a fait l’objet d’une réglementation. Les temps de passage sur les quatre chaines de télévisons nationales ainsi que sur les radios nationales ont été fixés, pluralisme oblige. L’annonce des résultats du vote ne se fera quant à elle, que six jours après le scrutin. Pour les MRE, le vote devrait s’étendre sur six jours.Ceci étant, quelques difficultés seraient susceptibles de se présenter. Notamment au regard du calendrier électoral. Les partis politiques ne disposeront que deux semaines pour convaincre les citoyens d’aller voter. Rappelons au passage, que les partis politiques, au même titre que les centrales syndicales,  avaient  tardé à recevoir leurs copies du texte de réforme, et que seules les grandes lignes de la révision constitutionnelle leur avaient été présentées. Du côté du 20 février, l’instauration d’une monarchie parlementaire est la condition sine qua non à l’arrêt des manifestations, bien que le mouvement aie semble t il perdu de son influence les dernières semaines peinant à mobiliser les foules lors de ses dernières manifestations.