WIC 2013 : le facteur stabilité du Maroc

WIC 2013 le facteur stabilité du MarocTout le monde en convient, l’Afrique se démarque par sa résilience économique dans un contexte international morose. Toutefois, les pays d’Afrique du Nord marquent le pas en la matière, ont relevé les participants à la World Investment Conference (WIC) North Africa, qui prend fin ce vendredi à Marrakech.
L’instabilité provoquée par les révoltes en Tunisie, en Libye et en Egypte y est pour quelque chose. Le Maroc, bien qu’il soit demeuré à l’écart des bouleversements, a payé les frais de sa vulnérabilité économique. C’est ce qu’a souligné Lucio Vinhas de Souza, analyste chez l’agence de notation Moody’s. Une fragilité économique « par rapport aux chocs externes et en termes énergétiques », a précisé l’économiste. Des réserves qui ont toutefois été atténuées par de nombreux opérateurs économiques présents à la WIC 2013. Les efforts déployés par le Maroc en termes d’amélioration du climat des affaires et du cadre incitatif, ont été payants. Et l’installation dans le royaume de plusieurs groupes et multinationales au cours des dernières années, a permis de compenser, en partie du moins, la baisse des commandes en provenance du marché européen.
Bien sûr, il y a l’absence d’intégration économique régionale qui fait perdre au Maroc autant qu’aux autres pays de la région de précieuses opportunités de croissance. Il y a aussi la faiblesse préoccupante de la formation professionnelle. Le manque de cadres qualifiés pour les multinationales représente un handicap qui reste à surmonter. Autant d’ailleurs que la justice, la bureaucratie et le clientélisme, dont les ravages représentent un facteur souvent dissuasif. Mais en face, il y a la stabilité et la constance du Maroc. Un facteur déterminant qui n’échappe pas aux investisseurs.