Moody’s: Le profil de crédit du Maroc reflète une « résilience » aux chocs

L’agence de notation Moody’s a affirmé, mardi, que la note « Ba1 stable » qu’elle attribue au profil de crédit du Maroc reflète la « résilience démontrée » par le Royaume aux chocs intérieurs et extérieurs, son accès à des marchés de capitaux intérieurs relativement profonds et une transition économique vers des secteurs d’exportation à plus forte valeur ajoutée.

« Le gouvernement marocain a accès à des marchés de capitaux nationaux relativement profonds, ce qui le protège de la volatilité des marchés financiers internationaux », a déclaré Elisa Parisi-Capone, vice-présidente et analyste principale chez Moody’s, dans un communiqué.

Un rapport réalisé par Moody’s Investors Service relève qu’une amélioration de la notation du Maroc « pourrait être provoquée par une action politique qui place fermement le ratio de la dette publique – y compris les garanties de dette extérieure pour les entreprises publiques – sur une trajectoire descendante ».

« La poursuite des réformes de l’environnement fiscal et commercial qui améliorent les perspectives de croissance du secteur non agricole pourrait soutenir ce changement », ajoute le rapport.

Moody’s estime, par ailleurs, qu’un PIB par habitant relativement faible, une croissance tendancielle modérée exposée à la volatilité agricole et une dette relativement élevée mais abordable sont les principales contraintes pesant sur le profil de crédit du pays.

« Un marché du travail faible et l’inadéquation des compétences limitent également sa compétitivité ainsi que le potentiel de croissance du secteur non primaire ».

L’agence de notation basée à New York estime, par ailleurs, que la pandémie de coronavirus aura un impact négatif sur le Maroc en raison de la baisse du tourisme et des exportations vers l’Europe, une situation qui sera partiellement compensée par la baisse des prix des importations d’énergie.

La détérioration budgétaire ou la matérialisation de passifs éventuels importants des entreprises publiques ou du secteur bancaire pourrait entraîner une dégradation. Une détérioration imprévue et durable des comptes extérieurs serait également négative, selon l’analyse de Moody’s.