Le courant Zaïdi coupe le cordon ombilical avec Lachgar et consorts

zaidi-lachgarLe risque d’implosion au sein du parti de la rose n’a jamais été aussi imminent qu’aujourd’hui.
L’idée de quitter le vieux parti socialiste pour en créer un autre, serait en train de mûrir dans les rangs du courant pro-Ahmed Zaïdi.
Ce dernier n’a pas encore digéré son échec face à Lachgar lors des élections qui devaient le projeter à la tête du parti socialiste ainsi que le refus de ce dernier d’un partage des postes au sein du bureau politique entre les partisans des deux courants.
Selon des indiscrétions ayant filtré d’une réunion élargie tenue à huis-clos, lundi dernier à Rabat, en présence de 25 députés du groupe socialiste à la Chambre des représentants, ces derniers ont décidé de rompre définitivement tous les rapports avec la nouvelle direction de l’USFP conduite par le nouveau Premier secrétaire, Driss Lachgar.
Les députés socialistes expliquent leur décision par le refus de servir des agendas externes visant des règlements de comptes politiciens avec le PJD et le gouvernement Benkirane.
Les partisans de Zaïdi disent en effet, ne pas vouloir être instrumentalisés par le nouveau patron de l’USFP dans son soutien au Parti Authenticité et Modernité (PAM) et au nouveau secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat, qui sont entrés dans une guerre ouverte contre le Parti Justice et Développement d’Abdelilah Benkirane et son gouvernement.
D’où l’idée des députés pro-Zaïdi de créer un nouveau parti politique. Un débat approfondi sur ce projet sera engagé lors d’une autre réunion élargie prévue en fin de semaine.
De son côté, Mohamed El Achaari, dirigeant démissionnaire de l’USFP a tranché pour de bon sur ses liens avec le parti de la rose, en affirmant que l’USFP « n’existe plus et je ne peux pas continuer à en faire partie du point de vue politique et éthique ». Il a imputé au passage, la responsabilité de cette crise et des répercussions du dernier congrès du parti au Premier Secrétaire sortant et président du congrès, Abdelouahed Radi.
Même son de cloche chez l’autre dirigeant démissionnaire, Ahmed Reda Chami qui continue à protester contre ce qu’il considère comme étant «une confiscation du droit des Ittihadis de choisir leurs instances décisionnelles et exécutives». Ces propos résument tout sur l’état de santé peu enviable du parti de la rose qui risque à tout moment de s’effriter pour de bon.