La série d’ouvertures de consulats de pays africains dans les villes de laâyoune et Dakhla au Sahara marocain continue de plus belle, avec l’annonce de la prochaine inauguration d’un consulat général du Burundi à Laâyoune et d’un autre du Burkina Faso à Dakhla.
Le gouvernement burkinabè avait décidé, récemment, d’ouvrir un consulat général à Dakhla destiné à assurer « une meilleure protection des intérêts du Burkina Faso et de ses ressortissants dans la région de Dakhla-Oued Ed Dahab » au Maroc.
Ces nouvelles inaugurations interviennent dans le sillage d’une dynamique diplomatique soutenue dans les deux villes, dont le dernier épisode date du 18 février dernier, lorsque la Côte d’Ivoire a inauguré son consulat général dans la plus grande ville du Sahara.
A Laâyoune, la cérémonie a été marquée par la présence du chef de la diplomatie ivoirienne, Ally Coulibaly, qui a souligné que la Côte d’Ivoire n’acceptait pas qu’on lui dicte sa conduite dans les relations internationales. Une réponse à peine voilée à l’Algérie, dont les responsables, choqués, ont critiqué la multiplication des initiatives diplomatiques de pays africains au Sahara marocain.
Auparavant, d’autres pays avaient ouvert leurs représentations diplomatiques à Laâyoune, notamment l’Union des Comores, la République de Centrafrique, le Gabon et Sao Tome-et-Principe. La Gambie et la Guinée avaient, de leur côté, ouvert des consulats à Dakhla.
Ce nombre sans cesse croissant de pays africains ouvrant leurs représentations diplomatiques dans les deux grandes villes du Sahara inquiète au plus haut point les responsables algériens, qui se préoccupent des sérieux revers subis en Afrique par le mouvement séparatiste du polisario.