Colère bleue de l’Algérie et du polisario après l’ouverture du consulat général de Côte d’Ivoire à Laâyoune

La réaction colérique de l’Algérie et du polisario ne s’est pas fait attendre après l’ouverture par la Côte d’Ivoire, mardi à Laâyoune, de son consulat général dans la plus grande ville du Sahara.

Présent à l’inauguration de la représentation diplomatique, Ally Coulibaly, le ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, avait pourtant souligné que la Côte d’Ivoire n’acceptait pas qu’on lui dicte sa conduite dans les relations internationales.

La décision du gouvernement ivoirien d’ouvrir un consulat général à Laâyoune est un acte “souverain”, a insisté le chef de la diplomatie ivoirienne dans un point de point de presse à l’issue de l’inauguration de cette représentation diplomatique.

“En matière de politique étrangère, comme dans d’autres domaines, nous nous gardons de donner des leçons de morale, de même nous n’entendons pas qu’on nous dicte ce que nous devons faire ou ne pas faire”, a jouté Ally Coulibaly.

En décidant l’ouverture de cette représentation à Laâyoune, le Conseil des ministres Ivoirien avait estimé que « cette mesure vise à rapprocher davantage l’administration consulaire des ressortissants ivoiriens vivant dans le Sud marocain et à renforcer leur protection consulaire ».

Il s’agit de la 5ème représentation diplomatique ouverte à Laâyoune après celles de l’Union des Comores, de la République de Centrafrique, du Gabon et de Sao Tome-et-Principe. La Gambie et la Guinée avaient, de leur côté, ouvert des consulats à Dakhla, l’autre grande ville du Sahara.

Tout récemment, le Burkina Faso a décidé d’ouvrir aussi un consulat général à Dakhla, destiné à assurer « une meilleure protection des intérêts du Burkina Faso et de ses ressortissants dans la région de Dakhla-Oued Ed Dahab » au Maroc.

Le nombre croissant de représentations diplomatiques ouvertes à Laâyoune et Dakhla commence à inquiéter les responsables algériens qui se préoccupent des sérieux revers subis en Afrique par le mouvement séparatiste du polisario.